La violence qui accompagne trop souvent les grands événements de lutte a franchi un nouveau palier. Vendredi 12 décembre, à hauteur du rond-point Dial Mbaye, un chef de brigade de la Sûreté urbaine a été grièvement blessé à l’arme blanche lors d’une intervention policière. Le principal suspect n’est autre que le lutteur Dame Junior, surnommé « le Tergalez de Guédiawaye », aujourd’hui activement recherché, tout comme son frère, par les services du commissariat central, rapporte L’Observateur. Selon les premiers éléments de l’enquête relayés par le quotidien, les policiers avaient été alertés pour des vols avec violence attribués à des individus faisant partie du cortège accompagnant le lutteur, en route vers l’Arène nationale. Un scénario devenu tristement familier les jours de combats de lutte, souvent marqués par des déplacements massifs de supporters, des attroupements incontrôlés et une recrudescence d’agressions visant des passants. À l’arrivée des forces de l’ordre, la situation est déjà critique. Les limiers surprennent une scène de vol en flagrant délit : une femme, de retour du travail, venait de se faire arracher son sac par deux individus circulant à moto. Sous la direction de S. D., chef de la Brigade de la Sûreté urbaine, les policiers interviennent rapidement, neutralisent les agresseurs et récupèrent le sac. Mais l’opération bascule brutalement. D’après L’Observateur, Dame Junior serait alors descendu de son convoi. Armé d’un couteau de type « naw-naw », il se serait jeté sur le chef de brigade. Une violente altercation s’ensuit. Le policier reçoit plusieurs coups à l’abdomen, s’effondre grièvement blessé. Profitant du chaos, le lutteur et son frère parviennent à prendre la fuite, laissant derrière eux une scène de panique. L’enquête a permis l’arrestation de plusieurs complices présumés, notamment S. Camara et A. Bâ, placés en garde à vue pour violences et obstruction à l’action policière. Mais les deux principaux suspects demeurent introuvables. Ils sont poursuivis pour rébellion, complicité de vol avec violence et participation à l’agression d’un agent des forces de l’ordre, précise L’Observateur. www.dakaractu.com