Malgré les coupes budgétaires et les suppressions d’emploi, «nous devenons plus forts», assure l’ONU à Genève

A l’occasion du bilan de l’année, la directrice de l’ONU à Genève a dressé a réaffirmé l’importance de Genève dans le multilatéralisme. L’institution compte s’ouvrir davantage au public en 2026 L’ONU à Genève estime avoir été «plus forte» cette année. Le nombre de réunions a augmenté par rapport à l’année précédente pour s’établir à près de 8800, a annoncé mardi la directrice générale à la presse. Malgré les «conditions difficiles», «nous avons obtenu des résultats plutôt tangibles, insiste Tatiana Valovaya. «Nous devenons plus forts», dit-elle. Deux cents réunions supplémentaires ont été facilitées par rapport à l’année précédente. «Genève reste un site très important pour des rencontres, pour le dialogue multilatéral», insiste la directrice générale. Près d’un million de personnes sont venues cette année au Palais des Nations pour des discussions. Cette année, les coupes américaines et d’autres pays ont provoqué d’importantes réductions de postes dans les différentes agences onusiennes présentes à Genève. Largement plus de 10000 emplois ont été biffés aux sièges ou dans les bureaux dans d’autres pays par ces entités. Dizaines de coupes prévues Le secrétariat est moins affecté, en attendant les coupes de 18% avec la réforme plus large lancée depuis New York. Tatiana Valovaya explique que l’élimination de 59 postes pour son administration, son bureau, de même que la bibliothèque et les archives, a été proposée. Sans parler des départs volontaires et pré-retraites. Lire aussi: La crise de la Genève internationale s’intensifie avec de nouvelles suppressions d’emplois A ce chiffre s’ajoutent ceux des conférences, de la sécurité et d’autres divisions que la directrice générale ne souhaite pas encore dévoiler parce qu’ils dépendent aussi de New York. Des co-facilitateurs de la réforme sont attendus en janvier à Genève. Des délocalisations pourraient aussi avoir lieu sur des postes administratifs qui ne prévoient aucun contact avec les Etats membres, selon Tatiana Valovaya. «Nous sommes absolument sûrs que l’ONU à Genève et la Genève internationale vont continuer à jouer un rôle très important», dit-elle. Notre grand reportage dans les coulisses: «On travaille avec passion pour l'ONU, puis tout est réduit en cendres» Travaux jusqu’à fin 2027 L’année prochaine sera celle où l’ONU à Genève va s’ouvrir davantage encore au public. Le nouveau Portail des Nations, financé par la Fondation pour Genève, doit être inauguré fin février par le secrétaire général Antonio Guterres. Au total, 180000 visiteurs sont attendus chaque année. Une autre donation doit permettre un nouveau bâtiment pour les archives, selon Tatiana Valovaya. L’Assemblée générale de l’ONU a aussi accordé en juin une rallonge de 88 millions de francs, moins que les 118 millions demandés pour faire face à l’inflation. Les travaux ont pris du retard et l’enveloppe est passée de plus de 830 millions de francs, garantis par des prêts suisses, à plus de 900 millions. Ils doivent se terminer fin 2017. «C’est un délai réaliste», explique la directrice. Lire aussi: Le parlement demande un meilleur soutien à la Genève internationale