Après la mort du Salon de l’auto, Genève investit 12 millions de francs à Palexpo pour attirer des congrès

Il y a un siècle était inauguré le Palais des expositions de Plainpalais. Cent ans plus tard, le marché des salons souffre et Palexpo planche sur la suite. L’Etat de Genève, actionnaire majoritaire, a décidé d’investir douze millions de francs pour l’organisation de congrès On y vient de Thurgovie pour présenter ses vaches en tenue de soirée lors de Swiss Expo, de Floride pour performer avec ses chevaux au Concours hippique international de Genève ou simplement en course d’école depuis Puplinge pour se faire dédicacer un Yakari au Salon du livre. Depuis la construction de ses premières halles à la fin des années 1970, Palexpo a vu applaudir, piétiner, rire et faire le pied de grue bien des générations. Mais lorsque le Salon de l’automobile a été contraint de tirer la prise l’an dernier, après des années de perte de vitesse, le centre de congrès et d’expositions – détenu aujourd’hui à 87% par l’Etat de Genève – a tremblé. Le Salon de l’auto était son plus gros client. Au commencement, il était même sa raison d’être. C’est pour lui qu’a été imaginé initialement le Palais des Expositions de Plainpalais, ancêtre de Palexpo, en 1926. Aussi pour répondre à son appétit en mètres carrés et en infrastructures, que les premières halles ont été inaugurées au Grand-Saconnex en 1981. «Nous sommes tous des enfants du Salon de l’auto. Sa fin a été extrêmement compliquée à vivre», a déclaré mardi le directeur général de Palexpo, Claude Membrez, sous les néons blancs de la halle numéro un. L’arrivée du salon horloger Watches and Wonders a toutefois permis à la société de rebondir après la pandémie. Surtout, a annoncé Claude Membrez: «Nous n’avions pas attendu cette cagade pour préparer l’avenir.» Voir plus