« Une faillite totale » : prison ferme requise contre les anciens dirigeants de Lafarge, jugés pour financement du terrorisme

« C’est l’histoire d’une faillite totale (…) C’est l’histoire d’un dérapage, d’un dévoiement. » Ainsi le parquet national antiterroriste (PNAT) résume-t-il le scandale du cimentier Lafarge , « ce fleuron de l’industrie française qui en est venu à financer des organisations terroristes dans une seule visée mercantile ». À l’issue d’un réquisitoire enlevé, de plus de six heures, les deux représentantes du ministère public ont requis, ce mardi 16 décembre, des peines de prison ferme à l’encontre des anciens dirigeants de l’entreprise, jugés pour avoir versé quelque 4,7 millions d’euros ― « un montant inédit et vertigineux » ― à plusieurs groupes terroristes , dont l’État islamique, en 2013 et 2014, afin de faire tourner l’usine de Jalabiya (nord de la Syrie). Des prévenus dont elles ont plusieurs fois raillé « l’absence de remise en cause ».