Une enquête pour menaces de mort a été ouverte ce mardi par le parquet de Bergerac ( Dordogne ) après une plainte du président de la Fédération des syndicats vétérinaires, dans un contexte de colère agricole contre la gestion de l’épizootie touchant les élevages bovins . Jean-Yves Gauchot, qui exerce à Bugue dans le département, a reçu un mail dans lequel on pouvait notamment lire : « dans un autre temps, votre tête aurait fini au bout d’un pique », d’après BFMTV où il s’était exprimé dimanche soir. L’enquête, ouverte pour « menaces de mort par écrit », a été confiée à la gendarmerie par la procureure Anne-Cécile Dumonteil, comme cette dernière l’a également confirmé au Parisien . Les vétérinaires sont « essentiels », selon la ministre de l’Agriculture Une partie des agriculteurs, notamment de la Coordination rurale (deuxième syndicat) et de la Confédération paysanne (3e), manifeste sa colère depuis plusieurs jours contre la stratégie gouvernementale d’abattage systématique d’un troupeau de bovins dès la détection d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). La semaine dernière en Ariège, plusieurs centaines d’agriculteurs opposés à l’euthanasie de 207 bovins s’étaient rassemblées autour d’une ferme pour bloquer l’accès aux services vétérinaires et les forces de l’ordre étaient intervenues. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a appelé ce mardi les éleveurs à « prendre soin de leurs vétérinaires ». « Parce qu’ils sont quelquefois malmenés », alors qu’ils sont « absolument essentiels dans la gestion sanitaire de notre élevage », a-t-elle déclaré sur Sud Radio. Le président du Conseil national de l’Ordre des vétérinaires, Jacques Guérin, avait dénoncé en fin de semaine dernière des « pressions inacceptables » sur les professionnels chargés par l’État d’abattre des troupeaux. « Vous avez des appels à brûler des cliniques sur les réseaux sociaux, des vétérinaires agonis d’injures sur leur standard (téléphonique) : celui du Conseil national de l’Ordre est submergé d’appels de personnes complotistes, antivax, antitout, qui déversent des tombereaux de bêtises à l’encontre de la profession. Cela finit par impacter fortement le moral des vétérinaires », avait-il déclaré à l’AFP.