Essonne : le chauffard ivre et sous cannabis avait traversé un rond-point à 110 km/h, son passager dans le coma

Après avoir traversé un rond-point de la nationale 20 à 110 km/h, ivre et sous l’emprise du cannabis, ce chauffard est resté en prison. Barbe et crâne rasé, Cosmin, âgé de 30 ans, a été écroué le 29 novembre dernier après sa mise en examen à Evry (Essonne) pour « blessures involontaires ». Il est soupçonné d’avoir, gravement blessé les deux passagers de sa voiture lors d’un accident survenu durant la nuit du 27 novembre dernier à Morigny-Champigny (Essonne). Les poumons de l’un d’eux, un Ukrainien âgé de 53 ans, ont été perforés lors de l’accident. Il a été sédaté par les médecins de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne) et il serait toujours entre la vie et la mort. Il est 23h26 cette nuit-là quand un automobiliste prévient la police. Il explique qu’une Citroën C4 l’a dépassé en roulant beaucoup trop vite. Elle a traversé le rond-point avant de faire plusieurs tonneaux et de finir dans un espace boisé. Quand les forces de l’ordre arrivent sur place, Cosmin, le conducteur, a déjà quitté les lieux. Ses deux passagers, un homme et une femme, souffrent de blessures graves et sont transportés vers deux hôpitaux parisiens. Si l’avenir de l’homme est encore aujourd’hui incertain, mais la femme, âgée de 30 ans, est hors de danger. Le conducteur est interpellé un peu plus tard à l’hôpital d’Étampes. Durant les auditions, menées au commissariat d’Étampes, ce trentenaire a commencé par nier qu’il était au volant avant de dire la vérité. Ce lundi, dans le box de la salle d’audience, il demande à sortir de prison, reprendre son travail et s’occuper de sa famille. « Ce soir-là, le propriétaire de la voiture était trop ivre pour conduire, alors j’ai accepté de conduire, raconte ce peintre-décorateur d’origine roumaine. On voulait aller faire un tour au McDonald’s. Je m’excuse, c’est la première fois qu’il m’arrive un tel accident. Je pense à mon passager qui est mal en point. Je regrette évidemment. » Mais son casier judiciaire est lourd de quinze condamnations pour des vols et des délits routiers. « Il est connu sous quinze alias, explique l’avocat général devant la chambre de l’instruction, et il y a un trop grand risque qu’il recommence à conduire. » Des arguments entendus : le chauffard n’a pas été libéré.