« On avait constamment peur de mourir » : le récit glaçant des proches de Karim Braire, le surfeur mythomane

La tête haute, le menton levé, on jurerait parfois presque jusqu’au plafond, très droit, il écoute sans ciller la déposition de la directrice d’enquête où s’accumulent les violences subies par Myriam (le prénom a été changé) et par ses anciennes compagnes. Ce lundi 15 décembre, devant la cour criminelle de Pau (Pyrénées-Atlantiques), Karim Braire, originaire d’Orléans (Loiret) n’a pas l’air concerné par la somme des agressions et tortures infligées durant vingt ans aux femmes qui ont partagé sa vie, comme à trois de ses enfants. Les deux précédentes compagnes de l’accusé sont absentes, « pas en état de comparaître ». Son premier fils, majeur à présent, a coupé les ponts avec Karim Braire après avoir subi coups, humiliations et douches glacées durant son enfance. Tout comme les deux enfants aînés de Myriam, âgés de 15 et 10 ans aujourd’hui, battus à coups de claquettes puis de câbles électriques, lorsque leur performance sportive n’était pas à la hauteur des exigences de leur père qui voulait en faire des champions. Des champions comme lui… qui se présentait comme un surfeur de grosses vagues qu’il n’a jamais été malgré un film inspiré d’un livre autobiographique bidonné.