Face à la répétition des faits, elle a décidé de déposer plainte ce lundi. En quelques semaines, Sandra Imperiale, maire de Bouguenais ( Loire-Atlantique ) s’est fait insulter à quatre reprises à travers des tags. Samedi, l’édile de la commune de 20 000 habitants, située en périphérie de Nantes a partagé sur son compte Facebook , l’un d’eux tagué sur le mur d’une mairie annexe. Le message, truffé de fautes d’orthographe, s’adresse directement à elle avec des termes injurieux et misogynes. « Je préfère publier de manière à ce que les gens sachent ce que peut vivre un élu de la République, pour moi, il y a des tags qui basculent dans le masculinisme. Et ça me dérange profondément. Mais pour toutes les femmes en fait », a confié la maire divers droite de Bouguenais à nos confrères d’ Ici Loire Océan . Les élus locaux régulièrement ciblés Début novembre, elle avait déjà fait l’objet de tags insultants tagués sur une école de la ville. Peu après son élection à la tête de la commune en 2021, Sandra Imperiale avait été traitée de « facho », d’après le média local à qui elle indique que les insultes deviennent de plus en plus sexistes. « Il y a comme un glissement. Et ça fait peur en fait. Pour toutes les femmes, pas que pour moi. », constate-t-elle. Depuis 2022, les violences envers les politiques ont explosé . L’an dernier, selon un bilan du Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (CALAE), 2 501 actes de violence ont été commis contre des élus en France. Les maires et conseillers municipaux représentent 82 % des victimes. En 2023, le gouvernement a lancé un plan pour renforcer la sécurité des élus. La même année, un autre maire de Loire-Atlantique, avait démissionné après l’incendie de son domicile.