Explosion dans un immeuble de l’Ain : deux enfants décédés, une trentaine de victimes prises en charge

Un drame absolu s’est noué ce lundi, dans l’Ain . Une explosion survenue dans un immeuble de quatre étages à Trévoux, a fait au moins deux morts. Deux enfants de trois et cinq ans qui sont décédés après un arrêt cardiorespiratoire. Au moins, quatre blessés sont à déplorer, a indiqué la préfecture. Il s’agit d’un bilan provisoire et les recherches se poursuivent, précisait dans la soirée la préfecture qui appelait la population à éviter le secteur. « Le risque n’est pas encore écarté » et « un périmètre de sécurité » a été mis en place, a-t-elle précisé. L’explosion s’est produite à 17h30 au rez-de-chaussée du bâtiment, dans cette ville située au nord de Lyon. Dégagés des décombres en arrêt cardiorespiratoire, deux enfants ont été déclarés décédés peu après, selon les secours. Le maire de Trévoux Marc Péchoux a de son côté évoqué une autre personne « potentiellement » encore sous les décombres. « Une personne avec trois enfants était chez elle quand ça a explosé, elle ne sait pas pourquoi », a déclaré Philippe Berthaud, adjoint au Logement. D’après Le Progrès , l’explosion résulterait d’une fuite de gaz, mais les autorités ne l’ont pas confirmé. La déflagration était tellement forte que les vitres de deux établissements scolaires à proximité se sont brisées, a indiqué la préfecture, qui précise que les responsables des établissements n’ont pas signalé de blessés. « J’étais dans le lycée, on a entendu un gros boum, ça a fait tout trembler », « le lycée a été évacué », « on a paniqué », ont décrit deux lycéennes, Maylee et Lena, qui n’ont pas souhaité donner leur nom de famille. Recherches toujours en cours Cinquante pompiers, 36 engins et des secours médicalisés sont sur les lieux, pour essayer de prendre en charge tous les résidents de cet immeuble d’une vingtaine de logements. Un poste de commandement a été installé dans une piscine à proximité. « Il faut qu’on s’assure complètement que l’immeuble est vide » et « nous avons des équipes cynophiles qui recherchent d’autres potentielles victimes », a ensuite déclaré la préfète de l’Ain, une fois sur place. « C’est un travail qui commence », a-t-elle ajouté. Les personnes évacuées sont accueillies dans un gymnase à côté et une cellule d’urgence médico-psychologique a été activée, peut-on aussi lire. Au total, une trentaine de personnes ont été secourues. « J’adresse mes condoléances sincères aux familles des jeunes victimes » et « je pense également aux blessés », a réagi le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez sur X, affirmant suivre « avec attention l’évolution de la situation ». La préfète de l’Ain a activé le plan Nombreuses victimes (Novi), qui permet de mobiliser tous les acteurs de la chaîne de secours en cas de nombreuses victimes sur un même lieu. Le maire a enclenché un plan communal de sauvegarde. Les photos publiées dans la presse locale et sur les réseaux sociaux montrent que le bâtiment ne s’est pas effondré mais que des débris ont été projetés dans les rues alentour. D’après la préfète, la structure de l’immeuble est encore « fragilisée ».