L’AfD de nouveau dans le viseur des autorités. Matthias Moosdorf, un député du parti d’extrême droite allemand Alternative für Deutschland est poursuivi pour un salut nazi présumé au sein de la chambre basse du Parlement allemand en 2023. Le parquet de Berlin a dit dans un communiqué engager des poursuites pour utilisation de « symboles anticonstitutionnels », car « l’accusé aurait salué un autre membre de son parti d’un coup de talon et d’un salut hitlérien dans le vestiaire de l’entrée est du Reichstag, le 22 juin 2023 », sans nommer le député. D’après cette source, le député était au courant que le geste « était visible par les personnes présentes » au sein du Bundestag. Un salut hitlérien présumé En octobre, le Bundestag avait levé l’immunité de Matthias Moosdorf, 60 ans, en raison d’un salut hitlérien présumé, pour permettre des poursuites judiciaires. Sur X , l’intéressé confirme être l’élu visé par ces poursuites, tout en niant les accusations portées à son encontre. « Dans ce dossier d’environ 200 pages, une seule personne formule cette accusation absurde : j’aurais soi-disant fait le salut hitlérien dans le hall d’entrée du Bundestag il y a deux ans, alors que je vérifiais le manteau de ma femme », déclare-t-il, assurant que la source du signalement est un élu du SPD, le parti social-démocrate allemand. « Tous les témoins directs – employés du vestiaire, policiers du Bundestag, passants, portiers et invités, soit huit personnes au total – nient tous la version des faits présentée dans le rapport », défend encore Matthias Moosdorf. Un élu proche de la Russie Connu pour être proche de la Russie , Matthias Moosdorf est membre de l’AfD depuis 2016. Musicien, celui-ci est également professeur honoraire dans un conservatoire de musique de Moscou. Première force d’opposition à l’issue des législatives de février dernier, l’AfD pointe en tête depuis régulièrement dans les sondages. Des membres et des élus défrayent régulièrement la chronique, en raison de propos jugés racistes ou de références nazies. Un autre député de l’AfD, Maximilian Krah, avait vu son immunité levée en septembre, en raison de soupçons de corruption et de blanchiment d’argent en lien avec la Chine . La justice allemande a condamné fin septembre son ex-collaborateur au Parlement européen à quatre ans et neuf mois de prison ferme pour espionnage au profit de la Chine.