Tous les fans de basket vont avoir les yeux braqués vers Las Vegas. Dans la nuit de mardi à mercredi, à 2h30 en France (18h30 heure locale), les Spurs de Victor Wembanyama affrontent les New York Knicks en finale de la NBA Cup. Une première pour les deux franchises et un premier trophée en jeu cette saison. Présentation ! Pourquoi cette nouvelle compétition a été lancée ? Des audiences en bernes, un désintérêt croissant et inquiétant du public pour les matchs… Pour relancer l’attrait des supporters - et des joueurs - pour des nombreuses rencontres de la saison régulière au cœur de l’hiver, les dirigeants de la puissante NBA ont décidé de créer, en 2023, une nouvelle compétition : la NBA Cup. View this post on Instagram Une épreuve qui reprenait le principe de certaines ligues en Europe. En France notamment la Ligue de basket (LNB) propose ainsi chaque mois de février la Leader’s Cup (anciennement la Semaine des As). Les huit meilleures équipes de la phase aller se rencontrent le temps d’un week-end et sur un même lieu pour tenter de décrocher le premier trophée de la saison. Quel est le format ? Après une première phase disputée du 31 octobre au 28 novembre, où chaque équipe affronte (sur un parquet spécialement créé pour l’occasion) sur un match sec quatre autres formations de sa conférence, les six premiers de groupe et le meilleur deuxième se qualifient pour des quarts de finale. Les quatre vainqueurs de ces matchs couperets décrochent leur billet pour le dernier carré. Ce final four made in USA se tient sur un seul lieu (à Las Vegas pour les trois premières éditions) et sur une période d’à peine quelques jours pour ne pas impacter la saison. Si les matchs de poules, les quarts et les demies comptent pour la saison régulière, la finale, elle, est un match en plus au calendrier. Le format de la compétition, avec des matchs couperets, sert également de préparation aux playoffs de fin de saison pour les joueurs. Les joueurs jouent-ils le jeu ? S’il n’a évidemment pas la valeur ni le prestige du trophée Larry O’Brien, qui récompense le champion NBA, la NBA Cup n’est pas dénuée d’intérêt pour les joueurs. Il suffit de se pencher sur le palmarès du tournoi pour s’en rendre compte. En 2023, les Lakers avaient célébré leur victoire en inondant les vestiaires de champagne. S’il a tout gagné durant sa longue carrière, LeBron James , sacré MVP de la finale, ne cachait pas son plaisir. « Les records seront battus mais être le premier à remporter un titre, c’est inégalable », savourait le quadruple champion NBA. L’an dernier ce sont les Bucks de Giannis Antetokounmpo (élu MVP de la finale) qui ont inscrit leur nom au palmarès. View this post on Instagram Interrogé en conférence de presse, Victor Wembanyama, qui visera son premier titre avec les Spurs et le premier en club depuis le titre de champion de France avec l’Asvel en 2022, voit cette finale comme « une étape importante ». Et le Frenchie de San Antonio de poursuivre : « En tant que compétiteurs, on veut gagner chaque match. Et celui-ci apporte quelque chose de nouveau, donc on ne va pas le prendre à la légère. » Pour autant, Wemby n’envisage pas de « faire péter le champagne » comme les Lakers en 2023 en cas de victoire. « Je choisirais plutôt la célébration des Bucks, précise-t-il. Nous ne sommes qu’au milieu de la saison. Ça ne veut pas rien dire, mais ce n’est pas si significatif que ça de gagner ce tournoi. Il faut rester humble, tout en sachant que, comme on ne célébrait pas une victoire en série de playoffs, on ne va pas faire péter le champagne demain soir ( mercredi ). » Après avoir déjoué les pronostics en élimant les Lakers en quarts et le Oklahoma de Shai Gilgeous-Alexander en demie, les Spurs seront cette fois opposés aux Knicks, candidats au titre de champion en fin de saison. Wembanyama pourrait débuter le match sur le banc … Un trophée qui peut rapporter gros C’est un peu la prime de Noël avant l’heure. Payés plusieurs dizaines de millions de dollars par saison, les plus gros salaires en NBA ne verront pas vraiment leur train de vie changer avec les chèques offerts lors de cette compétition, mais pour les autres, pour les seconds couteaux et les staffs, le gain n’est pas négligeable. Si les quarts et demi-finalistes repartent respectivement avec une prime d’environ 45 000 euros et 91 000 euros par tête, les sommes augmentent de façon substantielle pour les deux dernières équipes en lice. Les finalistes malheureux se consoleront avec un pécule d’environ 182 000 euros par joueur. Les vainqueurs, eux, repartent de Vegas avec une ligne sur leur palmarès et un pactole 456 000 euros. Les assistants coachs ne sont pas oubliés et touchent 75 % des sommes.