« Avatar 3 » : plus sombre, plus spectaculaire, plus merveilleux… Coup de foudre pour « De feu et de cendres » !

En 2022, dès la sortie du deuxième « Avatar », « La Voie de l’eau » , James Cameron avait prévenu qu’il travaillait déjà sur un troisième volet parti pour être sensiblement différent, car plus sombre. Trois ans après, on découvre qu’il n’avait pas menti, et qu’il avertit à nouveau dès le titre de ce nouvel opus : « De feu et de cendres », c’est bien ça. Peu de temps après les événements survenus dans le deuxième volet sur la planète futuriste Pandora, sur laquelle le soldat humain Jake Sully (Sam Worthington) a pris l’apparence des Na’vis, peuple de géants à la peau bleue, et épousé l’une d’elles, Neytiri (Zoe Saldaña) , ces êtres doux et pacifiques se retrouvent pris entre deux étaux. Ils doivent se défendre à la fois contre les humains incarnés par l’ennemi juré de Jake, le colonel Quaritch (Stephen Lang), qui ont décidé de les décimer à nouveau, et contre une autre tribu Na’vi, le Peuple des cendres, aussi belliqueuse que méchamment mystique. De nombreuses gigantesques batailles vont s’ensuivre, opposant d’un côté de gentils Na’vis alliés avec diverses espèces de créatures marines, et de l’autre les soldats humains qui ont pactisé avec le terrifiant Peuple des Cendres. Entre ces périodes de combat, Jake va être enlevé et emprisonné parmi les humains, tandis que Kiri, 14 ans, avatar de Grace (Sigourney Weaver) , va montrer des aptitudes de plus en plus impressionnantes à se connecter avec les végétaux et animaux, ce qui pourrait offrir une solution à la guerre en cours… Sur le fond, si ce nouvel « Avatar » surprend, c’est parce qu’il assume pleinement ses aspects sombres et guerriers. De longues plages de spectaculaires batailles jalonnent le film, et elles s’avèrent parfois angoissantes à cause du terrible Peuple des cendres et de sa noirceur nihiliste revendiquée. À ce titre, leur meneuse, le nouveau personnage de Varang, formidablement campée par Oona Chaplin – petite fille de Charlie —, fait mouche : cette sorcière punk hard-core file carrément les jetons. Une ode au respect des différences Autre « vilain » mis en avant dans le film, Quaritch, revenu d’entre les morts, et auquel Cameron fait assumer un côté super-méchant revanchard, voire rigolard et… pratiquement indestructible, est interprété avec jubilation par le comédien Stephen Lang. Que ceux que tant de combats souvent cruels pourraient rebuter se rassurent. James Cameron n’a pas oublié les aspects sublimes et poétiques de sa saga et son message environnemental, doublés désormais d’une ode au rapprochement des peuples et au respect des différences. C’est la jeune Kiri - épatante Sigourney Weaver - qui les incarne, et chacune de ses apparitions touche au merveilleux. D’autant que, sur la forme, le cinéaste a encore fait évoluer les techniques qu’il a inventées, en particulier la Performance Capture, qui permet aux comédiens de s’exprimer pleinement durant le tournage tandis qu’ils sont revêtus de combinaisons bourrées de capteurs, également présents sur leurs visages. À l’arrivée, la qualité de la 3D relative aux personnages des Na’vis sidère par son hyper-réalisme, au point qu’on se demande jusqu’où James Cameron est capable d’aller. Le plus loin possible !