« Fallout » sur Prime Video : une saison 2 qui promet d’être explosive

Ce fut l’un des plus grands succès dans le domaine des séries l’an dernier. Les huit premiers épisodes du récit post-apocalyptique de « Fallout », tirés d’un jeu vidéo de rôle ultra-populaire, avaient séduit le monde entier par la grande qualité de leurs effets spéciaux, leur intrigue très originale, et l’excellence de leur interprétation. Vingt mois plus tard, la deuxième saison, très attendue, débarque sur Prime Video ce mercredi. Pour mémoire, « Fallout » conte comment, après un cataclysme nucléaire survenu en 2077, des groupes d’humains ont réussi à se réfugier dans des abris souterrains où ils ont créé de nouvelles formes de sociétés modernes et de relations sociales. 200 ans plus tard, la jeune Lucy (Ella Purnell) parvient à quitter le bunker de Californie où elle est née afin de rechercher son père. Elle découvre alors un univers désertique dévasté et en partie toujours toxique, où d’autres sont sortis bien avec elle : chevaliers techno-mystiques en armure, rebelles hallucinés… Et des « goules », humains irradiés et défigurés mais qui semblent immortels. Lucy va devoir s’allier à la fois avec l’un des chevaliers futuristes, Maximus (Aaron Moten), et avec Cooper (Walton Goggins), ex-acteur devenu goule, qui recherche aussi sa famille. Ella Purnell épatante Si la première saison était surtout centrée sur Lucy - et sur d’autres personnages toujours coincés dans leurs abris - on la retrouve dès le début de la seconde, tandis qu’elle court après son paternel (Kyle MacLachlan), dont elle a appris qu’il poursuivait les expériences atroces de ceux qui ont déclenché la catastrophe nucléaire. Ella Purnell se montre toujours épatante dans le rôle, dosant merveilleusement sa prestation entre légèreté et anxiété. Mais, sur les trois premiers épisodes que nous avons pu voir, et qui sont aussi en partie consacrés au chevalier Maximus, revenu dans sa tribu de légionnaires cinglés, l’intrigue est cette fois resserrée sur Cooper, pour notre plus grand plaisir. Sorte de gargouille de western avec son nez atomisé et sa peau cramée par les radiations, cet expert en bastons et armes à feu se montre plus cynique que jamais, cachant le plus possible son grand cœur et le fait qu’il a tout tenté, il y a deux siècles, pour sauver la planète. Un antihéros à la fois repoussant et attachant Car de nombreux flash-back le concernant viennent ponctuer ses tentatives musclées pour sauver une Lucy en mauvaise posture : on découvre comment, en 2077, il a dû lutter contre son épouse et essayer de protéger leur enfant des funestes plans de la société technologique qui avait fait l’effarant pari économique de s’enrichir en provoquant le fin du monde. Fabuleux comédien de seconds rôles, vu dans nombre de films américains, Walton Goggins trouve dans la figure sauvage et hors norme de « Cooper la goule » un personnage à sa mesure. À peine reconnaissable sous son terrifiant maquillage de goule, déterminé, sans pitié, mais aussi très drôle, il livre une composition haute en couleur d’antihéros à la fois repoussant et attachant. Pour le reste, cette deuxième saison joue la continuité avec ses particularités installées l’an dernier : un stylisme rétrofuturiste très réussi, un ancrage dans les villes et déserts de Californie et du Nevada dont on reconnaît des vestiges, de gros moyens, des effets spéciaux bluffants, beaucoup d’action et un humour très noir… Vivement la suite !