Au Cirque électrique, où Doully a capté son savoureux one-woman-show diffusé ce samedi sur Canal + (22 heures), le mot « vice » trône en majesté au-dessus de la scène. Des vices, l’humoriste de 38 ans n’en a pourtant quasiment plus. Ex-junkie de ses 14 à 22 ans, elle ne se drogue plus. Ne boit que deux à trois fois par an. Elle a même arrêté de fumer l’été dernier. Dans la douleur. « J’ai fait une séance de laser : j’avais fumé huit mois de clopes avant et je n’avais même pas encore payé que j’avais déjà envie d’une cigarette ! » raconte-t-elle de sa voix reconnaissable entre mille. Rauque et rock, elle la promène depuis sa plus tendre enfance. « Je ne suis pas bourrée, hein. » Chaque fois qu’elle monte sur scène, elle est obligée de le rappeler. Avec, dans la foulée, toujours les mêmes rires de soulagement. « Tant que je ne le précise pas, les gens sont sous tension », observe la trentenaire. Une particularité devenue une force : son timbre à part lui permet d’envoyer les vannes comme une lettre à la poste. « En fait, ça m’aurait même fait chier d’avoir une voix aiguë », sourit celle qui appelle ses fans tendrement « mes p’tits culs ».