La ruée vers l’or continue de faire des victimes dans l’Est du Sénégal. À Kharakhéna, dans le département de Saraya, un éboulement survenu dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 décembre a coûté la vie à six personnes, tandis que deux autres ont été grièvement blessées. Selon les informations rapportées par L’Observateur, le drame trouve son origine dans une exploitation frauduleuse de cailloux aurifères, menée à l’abri de l’obscurité dans le périmètre d’exploitation de la société Afrigold. Il était environ 4 heures du matin lorsque le sol a brutalement cédé dans cette zone minière située dans la commune de Bambou. D’après l’enquête préliminaire conduite par la Brigade de gendarmerie de Saraya, dirigée par le commandant Alioune Ndiaye, un groupe d’orpailleurs clandestins se serait introduit dans le site légalement exploité pour y prélever des pierres supposées contenir de l’or. Une opération aussi illégale que dangereuse, qui a viré au cauchemar. Une excavation sauvage aux conséquences fatales Toujours selon L’Observateur, les individus – majoritairement des ressortissants burkinabè et maliens – auraient entrepris de saper les parois de tranchées déjà existantes, creusées par l’exploitant légal. Cette excavation anarchique a fragilisé la structure du sol. Sous l’effet des vibrations et de l’instabilité, les parois ont fini par s’effondrer, ensevelissant les orpailleurs clandestins sous des tonnes de terre et de roches. Alertés par le bruit sourd de l’éboulement, les autres orpailleurs présents sur le site ont abandonné leurs « niafas », ces abris de fortune faits de paille, pour tenter de porter secours aux victimes. Deux hommes ont été extraits vivants dans un état critique et évacués vers le district sanitaire de Saraya. Ce sont eux qui auraient donné l’alerte sur l’ampleur du drame, évoquant plusieurs compagnons encore coincés sous les décombres. Six corps retrouvés, des recherches toujours en cours L’intervention conjointe des sapeurs-pompiers et des gendarmes a permis d’extraire six corps sans vie. En raison de l’état avancé de décomposition, les victimes ont été inhumées sur place, sur instruction du procureur de la République de Kédougou, précise L’Observateur. Le bilan provisoire fait état de six morts et deux rescapés, mais les recherches se poursuivent, car d’autres victimes pourraient encore se trouver sous les débris. www.dakaractu.com