PSG : de la Ligue des champions à la Coupe Intercontinentale, l’histoire des six titres inoubliables en 2025

Un égale six ! Avec la Coupe intercontinentale décrochée ce mercredi 17 décembre contre Flamengo, le PSG engrange son sixième titre de l’année 2025. Une performance rare, une quête céleste et gourmande, entamée par le début janvier par le Trophée des champions, déjà à Doha ― finalement, c’est la maison . « Je crois que cette année est impossible à répéter pour le Paris Saint-Germain, c’est une année inoubliable », a confié Luis Enrique avant de quitter le Qatar. Six trophées, c’est pas mal, il faut continuer. Il faut continuer de gagner, il faut continuer de marquer l’histoire, c’est notre mentalité ». Retour sur le cinq majeur d’avant, dont la première Ligue des champions de l’histoire du club. 5 janvier, le Trophée des champions : l’amorce En battant Monaco (1-0) , pour son premier trophée de l’année, le plus honorifique, le moins prestigieux, il y a déjà beaucoup du PSG de 2025 dans ce succès-là. Oublions la partie, insipide, et congelée par des organismes en pleine reprise après la pause de Noël. L’important se situe ailleurs. C’est un but d’Ousmane Dembélé qui signe cette victoire. L’homme de l’année, le Ballon d’or France Football, ce que personne ne peut imaginer à ce moment-là. C’est aussi un but dans le temps additionnel de la rencontre (90e + 2), un autre symbole. Paris ne renonce jamais, croit en son destin, une résilience, la fameuse, distillée par Luis Enrique, entraîneur en chef et chaman du quotidien. Ce Paris-là, de Dembélé et Enrique, est lancé et deviendra inarrêtable. 5 avril, le Championnat de France : la logique En rembobinant 2025 et ces semaines de gloire, le hasard n’existe pas, on dirait. C’est Désiré Doué qui offre la victoire contre Angers (1-0) ce 5 avril et permet au PSG d’être mathématiquement champion de France. Qui d’autre pouvait se signaler que l’ancien Rennais ? Devenu grand fin 2024 avec son premier but en Ligue des champions à Salzbourg, il éclate au grand jour. Entre la métamorphose de Dembélé et l’affirmation de Doué ― les deux grâce à Luis Enrique ―, Paris est béni. 24 mai, la Coupe de France : la préparation Au stade de France, le PSG atomise Reims (3-0) , avec un Bradley Barcola double buteur alors qu’il aurait sans doute commencé sur le banc sans le forfait de dernière minute de Khvicha Kvaratskhelia. Le score est flatteur pour Paris qui ne dispute plus de matchs à enjeux depuis plus de trois semaines et sa qualification pour la finale de la Ligue des champions, prévue une semaine après. Mais la préparation est réussie, personne ne se blesse, Marquinhos soulève le trophée. La répétition a fière allure. 31 mai, la Ligue des champions : le festin Dans la touffeur de Munich, éclairé d’une lumière éternelle, le PSG brille face à l’Inter Milan, qu’il croque, griffe et gifle (5-0) . Il faudrait, les soirs de finale et de rendez-vous le plus important de votre histoire, sortir le match parfait. C’est ce que réalise l’équipe de Luis Enrique : un récital, un chef-d’œuvre, une master class, une acmé de jeu et de poésie dans les déplacements et les buts. Ousmane Dembélé en offre deux, Désiré Doué en marque deux, Vitinha humilie chaque Intériste sur son passage. Pas la plus belle finale de la Ligue des champions de l’histoire parce que les Italiens explosent d’emblée mais sans doute le plus beau finaliste de la C1, architecte d’un mécano proche de la perfection pendant 90 minutes. Une orgie et des Parisiens au Panthéon. À jamais les meilleurs. 13 août, la Supercoupe d’Europe : le concentré Avec six jours d’entraînement dans les pattes pour les Parisiens, on n’espérait pas grand-chose et on n’a pas été déçu. Paris n’avance pas, subit la domination athlétique de Tottenham et sa science des coups de pied arrêtés, le talon d’Achille du PSG. Les Anglais mènent logiquement 2-0 après seulement 48 minutes de jeu et filent vers le gain de ce trophée mineur, entre le vainqueur de la C1 et celui de la C3. Tout va basculer avec le coaching de Luis Enrique qui fait entrer Gonçalo Ramos et Kang-In Lee, premier buteur parisien. Dembélé redevient décisif, en passeur cette fois, pour la tête égalisatrice du Portugais (2-2). Tirs au but. Et Lucas Chevalier, nouveau venu, qui se permet de faire une Gianluigi Donnarumma en détournant un pénalty. Avec ses armes de 2025 ― le mental, des joueurs clés, un entraîneur inspiré ―, Paris tient à bout de bras son cinquième trophée de l’année . Marquinhos, spécialiste du soulèvement, connaît la recette. 17 décembre, la Coupe Intercontinentale : l’apothéose La meilleure attaque de la Ligue des champions cette saison tire la langue en cette fin d’année, muette à Bilbao (0-0) et sans mordant lors de cette finale de la Coupe Intercontinentale (1-1). Mais le PSG possède d’autres ressorts et quand il n’y en a plus, il en invente, avec une séance de tirs de buts inimaginable de Matvey Safonov. On savait, depuis la qualification il y a un an à Lens en 32e de finale de la Coupe de France, que le Russe maîtrisait l’exercice. Mais stopper quatre tirs s’impose comme un exploit insensé , une rareté dingue et déjà dans les annales du club et de la compétition. Premier club français à inscrire son nom au palmarès de cette Coupe, Paris devient la plus grande équipe du monde à l’issue d’un match quelconque mais d’une séance de tirs au but historique. Une belle manière de conclure. Avec Paris, l’amour dure toujours.