Elle est poursuivie aujourd’hui pour avoir « gâché la vie » de son ancien amant. À la barre, Élodie A., jugée pour « dénonciation calomnieuse » s’avance dans son pull rose bonbon et, sur question de la présidente, assure qu’elle a « toujours dit les choses telles qu’elles se sont passées, même si parfois elles étaient difficiles à avouer, vis-à-vis de ma famille ou sur le plan professionnel… » En 2013, la jeune femme, embauchée comme préparatrice en pharmacie à l’hôpital de Briey (Meurthe-et-Moselle), entretient une relation avec son chef de service, le docteur B., alors qu’ils sont engagés chacun de leur côté. Un « contrat de maître chienne » régissant leurs rapports intimes sadomasochistes, signé en mars par les deux parties, semble être le ciment de leur relation. Sauf qu’en août, la « pharma-chienne » se prévaut du statut de victime, dénonce la relation à leur hiérarchie et dépose plainte dans la foulée contre son « maître », qui se retrouve empêtré dans une procédure pénale couplée à une procédure disciplinaire.