Les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) ont perquisitionné les domiciles parisiens de Rachida Dati (LR) ainsi que la mairie du VIIe arrondissement , ce jeudi matin, selon les informations de nos confrères du Nouvel Obs et de l’émission « Complément d’enquête » sur France 2 , que le Parisien est en mesure de confirmer. Une opération qui s’inscrit dans le cadre d’une série de perquisitions menées par deux juges d’instructions saisis par le Parquet national financier (PNF), destinées à faire la lumière sur les liens entre l’actuelle ministre de la Culture et l’entreprise GDF-Suez (devenue Engie). Information judiciaire ouverte La justice soupçonne notamment Rachida Dati d’avoir été rémunérée à hauteur de 299 000 euros par l’énergéticien entre 2010 et 2011, alors qu’elle était députée européenne. L’intéressée a toujours nié ces accusations, qui font l’objet d’une information judiciaire ouverte le 14 octobre dernier. Selon nos confrères, la maire du VIIe arrondissement est notamment soupçonnée de « corruption active et passive », « trafic d’influence auprès d’une organisation internationale publique », « abus de bien social et abus de confiance », « détournement de fonds publics par une personne investie d’un mandat public » et « recel et blanchiment » de ces délits. Un procès pour corruption et trafic d’influence en 2026 Pour rappel, l’actuelle ministre de la Culture doit comparaître devant le tribunal correctionnel en septembre prochain pour corruption et trafic d’influence passifs aux côtés de l’ancien patron du groupe Renault-Nissan, Carlos Ghosn. Elle est soupçonnée d’avoir perçu 900 000 euros entre 2010 et 2012, pour des prestations de conseil actées dans une convention d’honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l’alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu’elle était avocate et députée européenne. Maire du VIIe arrondissement depuis 2008, Rachida Dati termine son troisième mandat et brigue la fonction de maire de Paris lors des élections municipales de mars 2026. La candidate des Républicains, soutenue par le MoDem , l’UDI et une partie du camp présidentiel au sein de Renaissance, mène depuis plusieurs semaines une campagne de terrain très offensive contre l’actuelle majorité socialiste à l’Hôtel de Ville. C’est la seconde fois que Rachida Dati se présente comme candidate de la droite aux élections municipales, après sa défaite au second tour en 2020 face à la maire sortante Anne Hidalgo (PS).