Peut-on mourir pour un « mauvais regard » ? C’est peut-être ce qu’ont pensé Étienne et Ahmed (les prénoms ont été modifiés) lorsqu’ils ont été laissés pour morts ce 13 juillet 2024 sur la chaussée d’un trottoir, dans le quartier de la Croix-Blanche , à Vigneux-sur-Seine (Essonne). Un de leurs agresseurs était jugé ce jeudi 18 décembre, au tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes, pour violences volontaires. Un « mauvais regard » donc. Voilà la raison pour laquelle Almany D. s’en serait pris à ces deux hommes dans une pizzeria du quartier. Dans un premier temps, l’embrouille entre eux prend fin rapidement. Mais en infériorité numérique, le prévenu jure de revenir avec des renforts. Ce qu’il fait avec une trentaine de personnes armées de barres de fer et autres battes de base-ball. Les deux individus pris à partie sont alors largement passés à tabac, puis abandonnés sur la chaussée, leur corps inanimé. Les deux blessés ont été conduits en urgence au centre hospitalier de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). L’un d’eux a ensuite été transféré à l’hôpital de Créteil avec un pronostic vital engagé. Il a survécu mais a bénéficié d’une interruption temporaire de travail de 60 jours. L’autre victime a eu sept jours d’ITT. Le prévenu confondu par la vidéosurveillance Jugé en comparution immédiate ce jeudi, le prévenu nie pourtant les faits, tout comme sa présence sur les lieux de l’agression. « Il organisait une fête dans le quartier et y faisait des allers-retours, mais il n’a jamais participé à cette scène de violence », assurait son avocate en amont de l’audience. Elle arguait que peu d’éléments concrets permettaient de s’assurer qu’il s’agissait de lui. Mais des images de vidéosurveillance ont suffi à confondre son client en plus du témoignage de plusieurs personnes sur place. Almany D. a en conséquence été condamné à quatre ans de prison ferme, avec mandat de dépôt.