Surnommé le « Pelicot d’Aix-la-Chapelle », un Allemand condamné à 8 ans et demi de prison pour avoir violé et drogué son épouse

Les médias d’outre-Rhin le comparent à Dominique Pelicot . Un homme de 61 ans a été condamné en Allemagne ce vendredi 19 décembre à huit ans et demi de prison pour des viols répétés de sa femme, dont il a diffusé les vidéos sur Internet. La presse allemande n’a pas tardé à établir un parallèle avec l’affaire française des viols de Mazan dans laquelle Dominique Pelicot a été condamné l’an dernier à 20 ans de réclusion pour avoir livré sa femme Gisèle, préalablement droguée et inconsciente, à des inconnus recrutés sur Internet. Des titres comme « Le Pelicot d’Aix-la-Chapelle » ont par exemple été aperçus en une de plusieurs journaux. Reconnu coupable de « viol aggravé » L’accusé condamné ce vendredi en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, identifié comme Fernando P., était poursuivi pour avoir, entre 2018 et 2024, administré « à plusieurs reprises » des sédatifs à son épouse à son insu avant de la violer, a déclaré le tribunal d’Aix-la-Chapelle dans un communiqué. Il était également accusé d’avoir « filmé les faits et mis à disposition les vidéos dans des groupes de discussion et sur des plates-formes Internet », a expliqué à la presse une porte-parole du tribunal après l’énoncé du verdict. L’homme a été reconnu coupable « de viol aggravé, de coups et blessures graves et d’atteinte à la vie privée par la prise d’images », a-t-elle ajouté. Sa peine est moins lourde que les dix ans requis par le ministère public, mais il peut encore choisir de faire appel. La police alertée par des internautes Né en Espagne, l’homme travaillait comme concierge jusqu’à son incarcération en février dernier. La police allemande avait été alertée sur ses agissements par des internautes qui enquêtaient sur des échanges dans des groupes de discussion d’une messagerie en ligne, a expliqué la porte-parole. La messagerie en question avait accepté de fournir des informations sur ses utilisateurs, permettant à la police d’identifier l’accusé, a-t-elle ajouté. Le procès, ouvert en novembre, s’est tenu en grande partie à huis clos, « pour protéger les intérêts de la victime », a indiqué le tribunal. La femme concernée « a pu s’exprimer » et « faire part de ses sentiments », a commenté son avocate face aux journalistes.