En colère. Le syndicat Alliance Police nationale a annoncé vendredi dans un communiqué « des rassemblements citoyens ou des marches citoyennes » le 31 janvier pour dénoncer le manque de moyens humains et matériels et « l’incertitude politique ». « La France s’enfonce dans une crise sécuritaire, nourrie par des renoncements politiques répétés et un affaiblissement continu de l’autorité de l’État », considère le syndicat. Qui dénonce « l’incertitude politique, (les) renoncements répétés et (les) budgets chaque année insuffisants pour rivaliser avec la criminalité, celui de 2026 étant de plus hypothétique ». « Nos collègues assurent la sécurité des Français avec professionnalisme et courage mais sans les moyens humains, matériels, logistiques et juridiques nécessaires », est-il ajouté. « Sans moyens adaptés, sans unité institutionnelle et sans une justice qui protège les honnêtes citoyens, aucune politique de sécurité crédible n’est possible », est-il écrit. « Crise profonde » Selon Alliance, « la police nationale va très mal, les policiers, quelle que soit la filière métier, et les personnels administratifs, techniques et scientifiques du ministère de l’Intérieur sont à bout », tandis que « les citoyens, eux, n’en peuvent plus de subir l’insécurité ». « Des rassemblements citoyens ou des marches citoyennes » seront donc organisés le 31 janvier « sur l’ensemble du territoire ». Les syndicats Alliance et Un1té (FO) avaient organisé en octobre des actions de sensibilisation sur « la crise profonde » de la filière investigation, qui manque de moyens humains et matériels pour gérer le stock de plus de trois millions de procédures judiciaires en attente de traitement.