Plus de huit ans après le début de l’affaire du « Fifagate », Nasser al-Khelaïfi a été définitivement acquitté. Le président de beIN Media et du Paris Saint-Germain a reçu l’annonce faite par le Tribunal fédéral à Lausanne (Suisse) ce vendredi à la mi-journée. Dans cette affaire en lien avec les droits TV, il avait déjà été relaxé en première instance et en appel. Son coaccusé, l’ex-numéro 2 de la Fifa Jérôme Valcke , a également été acquitté dans ce même dossier, mais condamné définitivement à onze mois de prison avec sursis pour « corruption passive » et « faux dans les titres » dans une affaire distincte, qui vaut aussi dix mois de prison avec sursis à l’homme d’affaires grec Dinos Deris. « Le jugement du Tribunal fédéral confirme de façon définitive l’acquittement total et sans réserve de notre client, Nasser al-Khelaïfi. Pour la troisième et dernière fois, pas la moindre infraction n’est retenue : c’est une pleine réhabilitation », se sont réjouis Marc Bonnant, Grégoire Mangeat et Fanny Margairaz, ses avocats suisses, dans un communiqué. Une luxueuse villa au coeur du dossier Dans le volet concernant le président du PSG , de loin le plus médiatisé des deux affaires, l’accusation estimait que M. Valcke avait monnayé son soutien à la chaîne beIN SPORTS pour l’attribution de droits TV des Mondiaux 2026 et 2030, en échange de l’usage exclusif d’une luxueuse villa sur la Côte d’Émeraude sarde. Cette « Villa Bianca » avait été achetée cinq millions d’euros par une société brièvement détenue par M. al-Khelaïfi, quelques mois avant la signature en avril 2014 d’un contrat entre beIN et l’instance mondiale du football portant sur les droits en Afrique du Nord et au Moyen-Orient des deux compétitions. Dans le second dossier, Jérôme Valcke était accusé d’avoir touché 1,25 million d’euros de la part de Dinos Deris pour favoriser l’obtention des droits médias en Grèce et en Italie de plusieurs Coupes du monde et d’avoir inscrit ces pots-de-vin sous le terme de « prêts » dans sa comptabilité.