« Cet avion ne décollera pas tant que nous n’aurons pas reçu ce qui nous est dû ». Un pilote de la compagnie aérienne Magnicharters, qui devait relier Mexico à Cancún, a refusé de décoller, ce vendredi, pour dénoncer cinq mois de salaires impayés. Quelques minutes avant le décollage, le pilote a pris la parole devant les passagers et a expliqué qu’il ne décollerait pas tant que son salaire ne lui aura pas été versé, selon une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par un voyageur, qui a fait le buzz, mais dont l’origine n’a pas pu être vérifiée de manière indépendante par l’AFP. 5 MESES SIN REMUNERACIÓN ALGUNA, este COMANDANTE de la aerolínea @Magnicharters logró lo que en esos meses no pudo y aun a costa de su integridad, probablemente sea llevado a juicio hoy sus compañeros seran escuchados. LAMENTABLE PARA EL pic.twitter.com/32T5gMsxE8 — Pilatos (@Laguna_Obrador) December 20, 2025 Le pilote interpellé L’aéroport international Benito Juarez de Mexico a confirmé un incident vers 15 heures locales (21 heures GMT) sur le vol GMT780 de la compagnie aérienne Magnicharters qui devait relier la capitale à la station balnéaire de Cancún (sud-est) dans les Caraïbes. Il a précisé sur le réseau social X qu’une enquête était menée par l’agence de l’aviation civile (AFAC). Cette dernière a précisé dans un communiqué que le vol avait d’abord tenté de décoller sans succès en raison d’un « problème mineur sur l’appareil ». L’équipage avait alors été remplacé et c’est à ce moment que « le pilote a fait une déclaration aux passagers », selon le régulateur. « Vous ne méritez pas cela » Une enquête a été ouverte par l’autorité mexicaine de l’aviation civile, ce vendredi. Selon des médias mexicains, le capitaine a été interpellé, ce que n’a pas confirmé l’AFAC, tandis que les passagers ont été évacués. Dans la vidéo en ligne, le pilote s’identifie comme Edgar Macias et explique les raisons de son action et les détails de sa situation professionnelle. Il affirme qu’on lui doit plus de cinq mois de salaire et de frais de déplacement, et que ni lui ni ses collègues ne bénéficient d’un syndicat pour les protéger. « Je suis triste pour vous, car vous ne méritez pas cela. Je travaille pour cette compagnie aérienne depuis près de trois ans et je n’ai jamais manqué un vol », a déploré Edgar Macias devant les passagers, ajoutant qu’il était père de trois enfants.