Il aura fallu attendre plus de vingt ans, mais l’ADN a parlé . Le 27 février 2002, Fulvio Petrozzi, un artisan âgé de 60 ans, tout juste retraité, se rend sur la terrasse de sa maison de Seyssuel, dans l’Isère , pour fermer ses volets. Mais alors qu’il se tient devant sa fenêtre, le sexagénaire est abattu d’une balle dans le dos par un tir de fusil de chasse. Sur place, les policiers retrouvent un mégot de cigarette, pouvant appartenir au tireur, à proximité de la scène de crime. Mais à l’époque, les analyses ne donnent rien. Malgré des années d’enquête et un appel à témoins, le meurtre du retraité était resté sans réponse jusqu’ici. Le suspect « évasif » Mais la justice n’a jamais abandonné. Vingt-trois ans après les faits, le pôle « cold cases » de Nanterre a relancé les investigations ces derniers mois. Le parquet spécialisé a de nouveau fait analyser l’ADN présent sur le mégot de cigarettes. Et cette fois-ci, il a parlé . Il correspond à celui d’un homme de 50 ans, inscrit au Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Ce dernier est « déjà connu pour de petits délits, mais rien de semblable », confie-t-on au Parisien. Le 4 décembre dernier, l’homme, interpellé par les gendarmes de la section de recherches de Grenoble à Décines-Charpieu (Rhône), a été placé en garde à vue. Lors de son audition, le quinquagénaire est resté « évasif ». Il n’a pas reconnu les faits et a livré « de drôles d’explications pour expliquer la présence de son ADN sur place », selon nos informations. À l’issue de sa garde à vue, il a été mis en examen le 9 décembre et placé en détention provisoire.