Stade Français-Racing 92 (20-20) : Paris arrache le nul à la dernière seconde d’un derby âprement disputé

De la pluie, beaucoup de tension, bien trop de faute et presque pas d’envolée. Désolé pour ceux qui souhaitaient finir d’emballer les cadeaux devant un spectacle réconfortant, mais c’était derby francilien à l’ancienne au programme samedi après-midi pour lancer la 12e journée de Top 14 . Et à ce petit jeu peu enthousiasmant, le Stade Français s’en est sorti d’extrême justesse, arrachant le nul dans les arrêts de jeu. Histoire qu’il n’y ait aucun doute sur la teneur de ce choc entre voisins, la première période a mis rapidement tout le monde dans l’ambiance. Un carton jaune de chaque côté, un accrochage pour encore faire monter d’un cran la tension dès la sixième minute dans les 22 mètres parisiens, et un essai de chaque côté initié par un ballon porté sur une touche (Hughes à la 7e pour le Racing 92, essai de pénalité à la 27e pour le Stade Français). Fickou fait mal à son ancien club Plus lents à rentrer dans le match mais de peu en tête à la pause (10-8), le Stade Français a craqué en milieu de seconde période après un nouveau carton jaune de chaque côté pour une vigoureuse altercation entre Romain Briatte et Jonny Hill (44e). Dans le dur, Paris a d’abord trouvé les ressources pour résister aux assauts des Racingmen, sauvant deux ballons dans son en-but (50e, 52e), avant de céder sur un essai de son ancienne star Gaël Fickou titularisée à l’aile, conspuée par Jean-Bouin après son essai (58e) inscrit sur un bon service de son ouvreur Ugo Seunes. Revenu à portée de pénalité grâce au pied de Louis Carbonel (13-15, 61e), le Stade Français n’a pas bénéficié de l’élan de la ola improbable lancée par ses supporters, sans doute plus pour se réchauffer que pour remercier de la qualité du spectacle. En-dedans, les hommes de Paul Gustard se sont fait transpercer par un nouvel essai d’un ailier servi par Seunes, Hulleu cette fois (69e). Alors, fini ? Et non. Dans une fin de match très mal négociée, avec un nouveau carton jaune pour Joey Manu pour un plaquage dangereux sur Léo Barré (77e), le Racing 92 a laissé une ultime munition aux Parisiens, pourtant souvent à côté de leurs pompes à domicile. Et, en force, le pilier Giorgi Melikidze s’est arraché pour un essai dans les arrêts de jeu (80e+5), transformé par Louis Carbonel. Un match nul, également trop souvent dans son contenu.