Il a échappé à l’amputation. Simon, 25 ans a été blessé le 23 novembre dans par un tir de chasseur alors qu’il effectuait un jogging dans une zone boisée de Vaison-la-Romaine ( Vaucluse ). Dans une interview publiée le 18 décembre par le média Vakita , le jeune homme a annoncé porter plainte contre X pour « violence volontaire ayant entraîné une infirmité permanente ». D’après le parquet de Carpentras, cité par Ici , le tireur présumé est un homme de 72 ans, titulaire d’un permis de chasse. Le chasseur participait à une battue au sanglier, qui réunissait une quinzaine de pratiquants, avait indiqué le parquet fin novembre. Le genou de Simon « a été complètement explosé, il y avait un risque très important d’amputation », explique son avocat Me Arié Alimi à Ici. Il y avait « un trou de la taille d’un bol » précise le jeune homme auprès de Vakita. « Tu étais derrière un troupeau » D’après ce dernier, le tireur aurait appelé les secours sans expliquer dans l’immédiat qu’il était à l’origine des coups de feu. Lorsque l’homme de 72 ans décline son identité, il explique être chasseur. « En faites vous m’avez tiré dessus ? », demande Simon. « Je t’ai confondu avec un sanglier, tu étais derrière un troupeau de sanglier », lui aurait alors répondu le chasseur. Pour Me Arié Alimi, cette infraction relève d’une « nature criminelle, qui peut emmener devant une cour d’assises et passible de quinze ans de prison », explique-t-il à Ici. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Carpentras pour « blessure involontaire entraînant une ITT inférieure à trois mois ». Aucun indice signalant une battue Près d’un mois après les faits, Simon subit de plein fouet les conséquences du drame. Aujourd’hui en fauteuil roulant, ce musicien professionnel dit ne plus pouvoir travailler, ni se déplacer « pour une durée de trois mois », affirme-t-il à nos confrères de Vakita. Le jeune homme n’a aujourd’hui plus de cartilage dans le genou, ce qui pourrait lui causer d’importantes douleurs dans les années à venir. « J’ai besoin que ce qui m’est arrivé serve à l’évolution de la chasse aujourd’hui » confie-t-il au média écologiste. Selon lui, la zone de chasse n’était pas signalée par un panneau, le joggeur ajoute ne pas avoir vu de « 4 x 4 » aux abords de la forêt ni « entendu de coups de feu ». « Mon client souhaite que les chasseurs ne puissent pas tirer dans n’importe quel sens, n’importe comment », explique Me Arié Alimi à Ici. Fin novembre, le parquet de Carpentras avait indiqué que le chasseur était un « tireur respectueux des consignes » et que le plan de chasse, la sécurisation des lieux et le maniement des armes avaient été a priori respectés par le groupe.