Champagne pour le Tour ? La ville de Reims et la région Grand Est sont candidates pour accueillir le départ de la Grande Boucle en 2028. Arnaud Robinet, maire de la cité marnaise, et Franck Leroy, président de la région, l’ont officiellement annoncé, au pied de la cathédrale Notre-Dame de Reims, au directeur du Tour de France , Christian Prudhomme, ce lundi à midi. Reims a récemment été ville d’arrivée d’une étape, lors du Tour de France 2014, puis ville de départ, en 2019, mais il faut remonter à 1956 pour voir la cité des sacres accueillir la journée inaugurale de la Grande Boucle, qui reliait Reims à Liège (Belgique). En 2019, après une spectaculaire 3e étape dans le vignoble champenois remportée par Julian Alaphilippe à Épernay, le coureur tricolore avait pris le départ de Reims avec le maillot jaune sur les épaules pour la première fois de sa carrière. Alors que le Tour partira de Barcelone (Espagne), le 4 juillet prochain, et d’Édimbourg (Écosse) en 2027, le Luxembourg s’est aussi officiellement positionné pour accueillir le départ du Tour de France en 2028. Celui-ci devrait d’ailleurs être avancé à fin juin en raison des épreuves olympiques de cyclisme à Los Angeles (les JO sont prévus du 14 au 30 juillet). Alternance entre départs en France et à l’étranger ? Face à celle du Grand-Duché du Luxembourg, qui a déjà accueilli les Grand Départs de 1989 et 2002, la candidature de Reims semble néanmoins avoir toutes ses chances. L’alternance entre départs de France et de l’étranger pourrait plaider en sa faveur. Surtout si la Slovénie , terre du quadruple vainqueur du Tour Tadej Pogacar , obtient le coup d’envoi de l’édition 2029, pour laquelle elle milite fortement. En effet, le Tour de France multiplie les grands départs de l’étranger, où il est très demandé par des métropoles qui ont les moyens de débourser les 4 à 6 millions d’euros nécessaires pour les 3 premières étapes (Copenhague 2022, Bilbao 2023, Florence 2024, Barcelone 2026, Édimbourg 2027, et donc peut-être Slovénie 2029…). Mais le 3e événement sportif de la planète a aussi besoin de renouer avec les départs en France, qui ont tendance depuis les années 2020 à devenir l’exception plutôt que la règle. Le succès populaire à Lille cette année l’a montré : les métropoles françaises réclament aussi la Grande Boucle. Malgré un coût conséquent pour les collectivités, les retours sur investissement , en termes de retombées touristiques et d’image, sont non négligeables, qui plus est pour un événement qui dure 5 jours, de la présentation des coureurs en mondiovision à l’avant-veille du départ, jusqu’à la 3e étape. Reims et la région Grand Est l’ont bien compris. Dans un communiqué conjoint, les deux collectivités soulignent que ce choix « serait l’occasion pour la région Grand Est et la ville de Reims de renforcer l’attractivité du territoire, d’en souligner tous les attraits patrimoniaux et de rappeler sa dimension européenne et internationale ». La Champagne est prête à faire pétiller le Tour.