Un an plus tard, lumière n’a pas encore été totalement faite sur le crash du Jeju Air. Le Parlement sud-coréen a lancé, cette semaine, une nouvelle enquête indépendante sur la catastrophe aérienne la plus meurtrière de l’histoire de la Corée du Sud, qui a coûté la vie à 179 personnes le 29 décembre 2024 . Sur fond d’accusations de retards dans l’enquête et de dissimulation des preuves , une commission parlementaire, composée de 18 membres, aura désormais 40 jours pour enquêter sur l’accident. Les députés devront notamment déterminer si des agences gouvernementales ont tenté de minimiser ou de cacher des preuves lors de l’enquête officielle. Des « contradictions structurelles » Le lancement de la commission d’enquête a été approuvé ce lundi par 245 voix contre une, quelques jours seulement après l’annulation par le gouvernement des audiences prévues, suite à la colère des proches des victimes . Selon eux, le Bureau d’enquête sur les accidents d’aviation et de chemin de fer serait incapable de faire son travail dans de bonnes conditions en raison de sa dépendance avec le ministère des Transports sud-coréens. Cela crée une « contradiction structurelle où l’objet de l’enquête enquête sur lui-même », ont déclaré les familles dans des propos rapportés par The Guardian, violant ce qu’elles appellent les normes internationales d’indépendance de l’aviation. La commission parlementaire, qui sera habilitée à convoquer des représentants du ministère des Transports, de la Korea Airports Corporation, de Jeju Air , devra faire le point sur les éventuelles erreurs de gestion des collisions aviaires, les défauts des aéronefs et le remblai en béton, ainsi que sur toute tentative du gouvernement de minimiser les conclusions de l’enquête. Le 29 décembre 2024, tous les 181 passagers d’un Boeing 737-800 de Jeju Air, sauf deux , sont morts lorsque l’appareil s’est écrasé à l’aéroport international de Muan, à 288 km au sud de Séoul, après avoir signalé une collision avec un oiseau lors de l’atterrissage. L’avion, en provenance de Bangkok, avait réussi un atterrissage sur le ventre, avant de heurter de plein fouet un talus en béton à l’extrémité de la piste et d’exploser en flammes.