Le cas de l’ancien gouverneur de la banque centrale du Liban qui occupe la justice suisse depuis 5 ans s’étend à HSBC Private Bank (Suisse) SA, soupçonnée de n’avoir pas pris toutes les mesures pour prévenir les détournements de fonds présumés. La Finma a déjà sévi l’an dernier Une nouvelle banque est dans le viseur de la justice suisse pour des soupçons de blanchiment en lien avec des fonds appartenant à des personnes politiquement exposées (PEP). Et cela concerne à nouveau HSBC Private Bank (Suisse) SA. Après avoir payé 40 millions de francs au parquet genevois en 2015 pour clore des poursuites à son encontre, l’établissement sis à Genève est désormais ciblé par le Ministère public de la Confédération (MPC) pour blanchiment d’argent aggravé. Publié mardi, un arrêt du 16 octobre – anonymisé – rendu par le Tribunal pénal fédéral portant sur l’admission de deux de ses avocats à la procédure montre que l’instruction a débuté en janvier dernier. Par déduction, Le Temps a pu établir qu’il s’agit d’une affaire libanaise qui a déjà fait couler beaucoup d’encre. Lui aussi prévenu par le parquet fédéral et présumé innocent, l’ancien gouverneur de la banque centrale Riad Salamé avait, avec son frère, cumulé des transactions portant sur «plus de 300 millions de dollars» entre 2002 et 2015. L’instruction a été ouverte en octobre 2020, deux mois après une longue enquête publiée par un consortium de journalistes d’investigation, l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), intitulée le «Gouverneur offshore du Liban» . Des comptes en Suisse, auprès de HSBC ainsi que d’autres banques, et des acquisitions immobilières, notamment dans le canton de Vaud, ont été répertoriés. Voir plus