Les Suisses voteront sur l’interdiction des armes nucléaires

Une coalition politique et associative veut pousser la Suisse à adhérer au TIAN, un traité de l’ONU qui interdit toutes armes nucléaires, malgré les réticences du Conseil fédéral. Avec 135 000 signatures, une initiative populaire a été déposée ce mardi matin à Berne Huitante ans après Hiroshima et Nagasaki, la course à l’armement atomique s’intensifie, relancée, entre autres, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Face au danger, une partie du monde politique estime que la Suisse ne peut pas rester en retrait et doit adhérer au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) adopté par les Nations unies en 2017 à New York. C’est ce que demande une initiative populaire déposée ce mardi à Berne par une vaste alliance de partis politiques et d’organisations, dont le GSsA (Groupe pour une Suisse sans armée), mais également l’ICAN (Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires), ONG basée à Genève et lauréate du Prix Nobel de la paix, justement en 2017. Le texte a recueilli pas moins de 135 000 signatures. Noemi Buzzi, secrétaire politique au GSsA, se félicite de «l’ampleur de ce soutien», encore confirmé cette fin d’année par un sondage, publié la semaine dernière par Le Temps , dans lequel 72% de la population se prononce en faveur de cette adhésion au TIAN. La campagne de récolte de signatures pour l’initiative a été lancée à l’été 2024, soit quelques mois après que le Conseil fédéral a décidé, le 27 mars, de renoncer à adhérer à ce traité qui interdit non seulement l’usage d’armes nucléaires, mais aussi leur fabrication, stockage, acquisition ou mise à l’essai. Voir plus