Adapter un des plus gros succès en librairie (plus de 12 millions d’exemplaires, dont 2,5 millions vendus en France) est un pari risqué. Et relevé. Très fidèle au roman éponyme de Freida McFadden, « La Femme de ménage » , réalisé par Paul Feig, qui sort dans près de 500 salles, est une belle surprise. L’histoire suit Millie, incarnée par la géniale Sydney Sweeney , jolie trentenaire paumée qui vit dans sa voiture et finit par se faire embaucher comme femme de ménage chez une riche famille new-yorkaise, les Winchester. La jeune femme, on l’apprend très vite, sort de prison et doit absolument trouver un emploi sous peine d’y être réexpédiée. Le moindre faux pas lui sera fatal. Pour Millie, ce travail est l’opportunité d’un nouveau départ, mais très vite, ce changement de cap vire au cauchemar. Qui est vraiment sa nouvelle patronne, Nina Winchester, cette femme toxique formidablement interprétée par Amanda Seyfried ? Et Andrew, son riche et énigmatique mari ? Séduction, manipulation, secrets : le film, à l’instar du roman avec son lectorat, joue avec les nerfs des spectateurs. À l’écran comme à l’écrit, derrière les portes du manoir Winchester, se cache un monde de faux-semblants et de révélations inattendues… Ceux qui ont lu le livre et se sont fait avoir par ses multiples rebondissements trouveront peut-être la première partie un petit peu longue. Mais il est impossible de ne pas s’accrocher à son fauteuil pour la deuxième, quand tout s’accélère et que l’on commence à comprendre le piège dans lequel est tombée la jeune femme avec certaines scènes, assez violentes et machiavéliques. Les deux héroïnes, Sydney Sweeney alias Millie, déjà repérée dans les séries « Euphoria » et « The White Lotus », et Amanda Seyfried, vue dans « Chloé » ou « Disparue », toutes deux remarquables, portent vraiment cette « Femme de ménage » sur grand écran.