« Je suis monté dessus parce que l’arbitre me l’a demandé » : un joueur congolais forcé de sortir sur civière sans être blessé

Tout cela pour une crampe. Déjà marqué par une panne de la VAR d’une quinzaine de minutes à l’heure de jeu, le match de Coupe d’Afrique des nations entre la République démocratique du Congo et le Bénin, ce mardi, a offert au public une autre scène surprenante dans les derniers instants. Alors que l’on joue le temps additionnel de la rencontre, le milieu congolais Samuel Moutoussamy reste au sol et se plaint de crampes. L’arbitre sud-africain Abongile Tom appelle donc les soigneurs et invite les brancardiers à sortir l’ancien joueur du FC Nantes du terrain. Mais au bout de quelques mètres sur la civière, le natif de Paris se remet soudainement sur ses deux jambes, trottine comme si de rien n’était sur le long de la touche avant de demander à rentrer en jeu. « J’ai dit à l’arbitre que j’avais juste eu une crampe au mollet. J’allais boire une petite bouteille d’eau et après, j’allais retourner sur le terrain, donc pas besoin de la civière. Il m’a dit : Si, si, tu dois monter sur la civière, sinon je te mets un carton jaune. J’avais déjà un jaune, donc je n’ai pas trop réfléchi. C’est sûrement un petit point sur le règlement que je ne connais pas, sûrement. Mais voilà, je n’avais pas du tout besoin d’une civière. Je suis monté dessus parce que l’arbitre me l’a demandé », a raconté Samuel Moutoussamy en zone mixte après le match remporté par les siens (1-0). Les lois du jeu n’obligent pas la civière Une astuce pour gagner du temps ? Difficile à croire, dans la mesure où son équipe évoluait en infériorité numérique en son absence, faute de changement à sa disposition. « Ce n’était pas pour gagner du temps, j’étais prêt à repartir tout de suite », s’est-il défendu. Les lois du jeu de l’IFAB indiquent bien qu’un arbitre doit sanctionner un joueur d’un carton jaune « pour comportement antisportif s’il ne respecte pas l’instruction de quitter le terrain pour se faire soigner (que ce soit en marchant ou sur une civière) après que l’arbitre a autorisé les médecins et/ou les brancardiers à pénétrer sur le terrain ». Samuel Moutoussamy, bien qu’il risquait une expulsion, aurait donc très bien pu sortir sur ses deux jambes, sans passer par la civière.