Un jeune chasseur a été mis en examen ce mercredi 24 décembre pour le meurtre d’un homme lors d’une partie de chasse dans la Somme , a annoncé le parquet d’Amiens, le mis en cause reconnaissant avoir tiré mais réfutant « l’intention homicide » selon son avocat. Dimanche en fin de matinée, il chassait avec deux autres personnes dans un bois de Domart-en-Ponthieu, entre Abbeville et Amiens , puis s’était rendu seul sur une parcelle appartenant à la victime. Les deux personnes l’accompagnant ont alors entendu « des cris et des coups de feu (…) avant qu’il ne revienne en disant qu’une altercation était intervenue et qu’il avait tiré en l’air », selon le parquet. La victime était un chasseur de 46 ans, co-gérant d’une petite entreprise de menuiserie à Abbeville. Présentant « une plaie importante au thorax », son corps a été découvert dans le bois par les gendarmes, alertés par son épouse. Le jeune homme « réfute l’intention homicide » L’autopsie a conclu à « un décès consécutif à un tir unique », le corps n’ayant « pas de trace évocatrice d’une bagarre précédant le tir », a précisé le parquet. En garde à vue, le jeune chasseur a reconnu « être l’auteur des tirs dont deux en direction de la victime », toujours selon le parquet. Il « reconnaît être l’auteur du tir mortel mais réfute l’intention homicide », a souligné son avocat, Me Stéphane Diboundje, interrogé par l’AFP. La qualification de « violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner » lui paraît plus appropriée et « sera débattue lors de l’information judiciaire », a-t-il ajouté. Selon une source proche du dossier, le mis en cause a expliqué en garde à vue être entré sur cette parcelle privée pour tenter de trouver une proie. Toujours selon cette source, il aurait alors été aperçu et poursuivi par le propriétaire du bois. Le jeune homme aurait paniqué et tiré dans sa direction avec son fusil, sans vouloir le tuer. Quelques jours plus tôt, le propriétaire du bois avait déjà surpris des personnes sur sa parcelle, ce qui aurait engendré une dispute, selon la même source. Selon Me Diboundje, cette première altercation « n’a rien à voir » avec son client, qui ne faisait pas partie des personnes présentes ce jour-là. En revanche, cela « peut expliquer l’état d’énervement dans lequel se trouvait le défunt », a-t-il estimé.