Après quatre jours de compétition, la première journée de la phase de groupes de la Coupe d’Afrique des nations est arrivée à son terme ce mercredi soir. Il est donc l’heure d’un premier bilan du tournoi marocain, où les favoris ont assumé leur statut malgré une météo capricieuse marquée par des pluies torrentielles. Le coup d’éclat : le retourné acrobatique d’El Kaabi Dès dimanche, cette CAN 2025 a démarré fort. Après une superbe cérémonie d’ouverture, le Maroc a fait le show avec une victoire logique face aux Comores (2-0) et un but stratosphérique d’Ayoub El Kaabi . Entré au jeu à la 65e minute, l’attaquant de l’Olympiakos a marqué grâce à un ciseau exceptionnel seulement neuf minutes plus tard. Un geste audacieux, rarement maîtrisé, dont il est coutumier. Rien qu’avec les Lions de l’Atlas, le Marocain a réussi trois retournés acrobatiques dans sa carrière . Lors de la saison 2020-2021, il en avait même réalisé quatre en quatre mois lors de son retour au Wydad Athletic Club, alors que l’une de ses bicyclettes avait été désignée « but du tournoi » en Ligue Europa Conférence en juin 2024. La star : le prince Moulay El Hassan Bien installés dans les tribunes du stade Moulay Abdellah de Rabat, le prince héritier Moulay El Hassan a apprécié le geste de son compatriote . Présent pour présider la cérémonie d’ouverture en l’absence de son père, le roi Mohammed VI , le jeune homme de 22 ans a été l’une des stars de cette première journée. Acclamé par les supporters marocains et respecté par les joueurs, le futur roi du Maroc a donné le coup d’envoi de la rencontre après avoir salué un à un tous les acteurs. Grand fan de football, il a ensuite savouré la prestation de son équipe aux côtés du président de la Fifa, Gianni Infantino. Les résultats : les favoris en patron Le Maroc a parfaitement lancé sa CAN. Grands favoris de cette Coupe d’Afrique des nations, les Lions de l’Atlas ont disposé aisément des Comores (2-0) . Un résultat logique, comme le reste de cette première journée. Egalement candidats au titre, l’Egypte, la République démocratique du Congo, le Sénégal, le Nigéria et la Tunisie se sont tous imposés. Si les Sénégalais et les Tunisiens ont fait forte impression , c’est moins le cas des Egyptiens et des Nigérians, qui devront relever leur niveau en phase à élimination directe. Ce mercredi L’Algérie a répondu présent en dominant le Soudan (3-0) grâce à un doublé de son capitaine Riyad Mahrez . Une victoire obtenue sous les yeux de Zinedine Zidane , venu supporter son fils Luca, titulaire dans les buts des Fennecs. En fin de journée, la Côte d’Ivoire, tenante du titre, s’est imposée par la plus petite des marges face au Mozambique (1-0) dans un groupe F très intense où le Cameroun a battu mercredi soir le Gabon (1-0). Une fête populaire et des stars dans les stades Ils ne sont pas passés inaperçus. Face aux Comores, dimanche, le Maroc a pu compter sur le soutien d’un stade Prince Moulay Abdellah à Rabat comble et comblé avec presque 70 000 supporters. Parmi la foule, de nombreuses personnalités de Jamel Debbouze à Gad Elmaleh en passant French Montana ou Roschdy Zem. Pour le match de l’Algérie, c’est l’idole Zinedine Zidane qui était présent dans les tribunes. Cette CAN est parenthèse sportive et festive, des stades jusque dans les rues. Et pour que tout le monde en profite - et que les tribunes apparaissent à la télévision copieusement garnies - les organisateurs ont décidé d’ouvrir gratuitement les portes des enceintes . Une initiative qui fait le bonheur des nombreux supporters présents au Maroc. Le soulagement : la pluie ne perturbe pas le tournoi Si ce premier tour s’est si bien déroulé, c’est aussi parce que la pluie n’a pas affecté la compétition. Malgré les trombes d’eau qui se sont abattues sur Rabat pendant plusieurs jours, aucun match n’a dû être interrompu et la qualité des terrains est restée exceptionnelle. De quoi permettre aux meilleures nations de développer leur jeu léché. Cette réussite, le Maroc le doit notamment à la technologie SubAir installée au stade Moulay Abdellah. Ce système, qui permet d’agir en temps réel sur différents paramètres comme l’aération, le drainage et la température de la pelouse, a été posé en juin dernier sous le terrain de Rabat. Une inspiration bienvenue au vu des conditions météorologiques actuelles. Le pépin : le VAR en panne, le Bénin défavorisé ? Un couac a malgré tout impacté la compétition. Lors du duel entre la République démocratique du Congo et le Bénin ce mardi, le VAR est tombé en panne durant 15 minutes à l’heure de jeu. Alors que les Béninois réclamaient une faute de main dans la surface, l’arbitre a indiqué que l’assistance vidéo était indisponible. De quoi créer un sentiment d’injustice légitime. « Je trouve que c’est dommage pour un si grand tournoi de voir autant de problèmes. Ça nuit au football, ça nuit au jeu et ça peut perturber les équipes », a regretté le sélectionneur des Guépards Guernot Rohr après le match, sans toutefois crier au scandale.