Le Père Noël était en noir. Les Spurs de San Antonio ont frappé fort, ce mercredi 25 décembre, le jour de Noël, en allant s’imposer chez le champion en titre, Oklahoma City (117-102). Voilà trois rencontres, en à peine deux semaines, que Victor Wembanyama et ses coéquipiers dominent sans discussion le Thunder, toujours leader de la conférence ouest et grand favori au titre. Mais contrairement aux deux premiers succès, celui-là a été obtenu dans l’Oklahoma, dans cette salle réputée hostile où le Thunder a bâti sa réputation. OH MY WEMBY Vote #nbaallstar ABC/ESPN pic.twitter.com/GsWRiV8XXo — San Antonio Spurs (@spurs) December 25, 2025 San Antonio, qui vient d’enchaîner 8 succès en saison régulière de NBA, a manifestement trouvé la recette. Et si les Spurs, qui consolident leur deuxième place de la très relevée conférence ouest, étaient finalement déjà très compétitifs ? Leur processus de reconstruction n’est pas encore complètement achevé mais cette formation montre semaine après semaine à quel point elle est déjà extrêmement solide. La victoire à OKC a confirmé les armes impitoyables, défensivement comme offensivement, que possède San Antonio : l’adresse diabolique à mi-distance du meneur De’Aaron Fox (29 points), celle très précise à 3 points d’Harrison Barnes (15 points dont 9 de loin), la capacité de tout bien faire de Stephon Castle (19 points, 7 passes) ou encore le niveau très élevé du rookie Dylan Harper (12 pts). Et puis il y a Victor Wembanyama, auteur d’un solide double-double ce mercredi (19 points, 11 rebonds). Son élongation au mollet, en novembre, a un peu cassé sa saison en deux. Il avait ébloui la NBA jusque-là. Il reprend tout doucement depuis. Le staff de San Antonio a décidé de ne prendre vraiment aucun risque avec lui. Depuis son retour sur les parquets face à… Oklahoma City en demi-finales de la NBA Cup il y a deux semaines, Wemby a toujours démarré les rencontres comme remplaçant. « Ne pas sacrifier ou risquer la santé » de Wemby Une précaution nécessaire, selon l’entraîneur Mitch Johnson, qui a expliqué en marge de la rencontre dans l’Oklahoma pourquoi il prenait autant de pincettes avec la pépite française : « Quand vous regardez la blessure qu’il a eue, et ce que l’histoire nous en a montré, quand il s’agit de faire revenir un joueur avec une anatomie si unique, il n’y a rien qui vaille de sacrifier ou de risquer sa santé et son développement à long terme, et toutes ces choses qu’on veut accomplir, pas maintenant, pas cette année, mais ces prochaines années. Rien ne nous fera changer d’avis à ce sujet. » WEMBY SWAT ALERT! Spurs in front on the road in the 2Q! Tap to watch: https://t.co/Bc1q9fP6cz pic.twitter.com/xCcslkPRzB — NBA (@NBA) December 25, 2025 Les Spurs ont été échaudés par des exemples récents de joueurs ayant subi de graves blessures, notamment au tendon d’Achille, après des élongations au mollet pas suffisamment bien soignées. Alors Victor Wembanyama prend son mal en patience et se rend utile à l’équipe. Même en jouant moins (25 minutes ce mercredi), il impacte de toute sa taille et de tout son talent le jeu de son équipe. Wemby a été bon dans à peu près tout ce qu’il a eu à faire face au Thunder. Y compris à 3 points (2 sur 3) et bien sûr sous le panier, où sa taille le rend ultra-dominant. Wembanyama n’a même pas paru troublé par les sifflets du public. Il y a deux jours, après la victoire à domicile face à OKC, il avait lâché qu’entre lui et Chet Holmgren, l’ailier du Thunder à qui il est souvent comparé, « il n’y a pas photo ». La phrase, même prononcée en Français, est visiblement arrivée aux oreilles du public d’Oklahoma, qui a chahuté le joueur des Spurs. Pas de quoi perturber le numéro 1 de San Antonio et qui affiche une nouvelle fois des statistiques de titulaire même en débutant sur le banc.