Pauline Sagetat Dusage, comédienne et Miss Eure-et-Loir 2025, passe derrière la caméra pour le Nikon Film Festival

À 28 ans, Pauline Sagetat Dusage, Miss Eure-et-Loir 2025 , signe son premier court-métrage, qui sera mis en ligne le 25 janvier prochain dans le cadre du Nikon Film Festival. Un défi qu’elle rêvait de relever depuis longtemps, sans oser se lancer. « Pour être honnête, il y a encore peu de temps, je me sentais incapable de réaliser », confie-t-elle. Le thème imposé cette année, « La beauté », l’a poussée à imaginer une histoire ancrée dans un univers qu’elle connaît bien : une élection de Miss qui dérape. Habituée aux plateaux de tournage en tant que comédienne — on a pu la voir notamment dans « Les Trois Mousquetaires », « Le Comte de Monte-Cristo » ou la série « The Serpent Queen » — Pauline Sagetat Dusage a cette fois cumulé les rôles de réalisatrice et d’actrice dans son propre film. « C’est un exercice très complexe. On pense donner quelque chose, mais le retour caméra raconte parfois autre chose », sourit-elle. Pour garder du recul, elle s’est entourée d’un premier assistant réalisateur expérimenté. Son projet a mobilisé une vingtaine de personnes sur deux jours de tournage : une dizaine de figurants, des techniciens, un présentateur et une jeune comédienne professionnelle, Marie, 11 ans, recrutée pour les scènes tournées à Deauville (Calvados). « Tout le monde a été d’une écoute incroyable. Les figurantes n’avaient jamais mis un pied sur un plateau, mais elles se sont montrées exemplaires », raconte Pauline. Inspiré par du vécu Sans trop en révéler, elle décrit un film qui explore la dualité du monde des Miss : « C’est une aventure magnifique, unique, mais il existe aussi un envers du décor, parfois violent, plus tabou . J’avais envie de montrer le beau… et le moins beau. » La rivalité, la pression, la quête de la couronne : son récit s’inspire de sensations vécues, mais reste totalement fictionnel. Parmi ses inspirations, elle cite « Black Swan » comme influence majeure pour l’atmosphère et la tension dramatique. Si le Nikon Film Festival permet de concourir avec zéro budget, l’histoire que souhaitait raconter Pauline nécessitait du matériel professionnel, des déplacements et des défraiements. Elle estime le budget total autour de 2 500 euros. Il a été bien réduit grâce au groupe Next Shot, loueur de matériel cinéma, qui lui a prêté une caméra Venice 2 et des optiques anamorphiques. « Un luxe » pour un court-métrage de 2 minutes et 20 secondes, souligne-t-elle. Le film doit être rendu pour le 15 janvier. Montage, mixage son, étalonnage et création de l’affiche occupent désormais la jeune réalisatrice. Le public pourra découvrir le résultat en ligne le 30 janvier sur le site du Nikon Film Festival, lors de l’ouverture des votes pour le prix du public. « J’espère vraiment que les gens seront au rendez-vous », anticipe-t-elle. Les spectateurs auront ensuite jusqu’au 26 mars pour voter, et la remise du prix se tiendra le 16 avril au Grand Rex.