Rouen : le Fait social fête son label « Club culture », premier de Normandie, avec des concerts jusqu’au Nouvel an

Né de l’envie d’une poignée d’habitants sur les bases de la Friche Lucien, ouverte en 2016, et sur un terrain (appartenant à la SNCF) de la rive gauche de Rouen (Seine-Maritime), le Quartier libre est devenu un lieu de vie et d’animations ouvert quasiment toute l’année. Porté aujourd’hui par la coopérative Atelier Lucien, le projet se décline sur plusieurs établissements avec notamment un « bouillon » et une salle de concert baptisée le Fait social . Celle-ci vient de se voir attribuer le label « Club culture » , le premier du genre en Normandie, par le ministère de la Culture. Ouvert depuis trois ans, le Fait social accueille un peu plus d’une centaine d’événements chaque année, dont près de la moitié sont gratuits, pour environ 13 000 entrées. Il accueillera par ailleurs cette année son premier réveillon du Nouvel an autour d’animations au sein du Quartier libre qui débuteront dès ce vendredi 26 décembre, avec deux concerts et une soirée raclette. L’attraction du lieu n’est plus à prouver : ces animations affichent complet depuis plusieurs semaines. Ce label, « c’est une forme de reconnaissance pour notre travail » , assure Claire Bruhan, l’une des responsables de la programmation d’une salle alternative accueillant des rendez-vous éclectiques, où les DJ et les acteurs de la scène électronique ont une place privilégiée. Imaginé pour distinguer les discothèques et autres boîtes de nuit , le label veut mettre en avant « les lieux d’expression artistique et de fête ». Plus d’ambitions pour la programmation « Pour nous, qui veillons à être inclusifs, à donner une large place à la scène locale et à toutes les pratiques culturelles, tout en respectant la parité, ce label a du sens », continue Claire Bruhan. Même s’il ne rapportera aucune subvention, pointeront les esprits chagrins… « C’est un gage de sérieux qui peut avoir son importance vis-à-vis des collectivités et des services de l’État », espère pour sa part Antoine Finot, l’un des cofondateurs du Quartier libre. Il espère que le label l’aidera à décrocher en 2026 une autorisation d’ouverture permanente du Fait social jusqu’à 4 heures du matin, après avoir obtenu une dizaine d’autorisations exceptionnelles ces deux dernières années. Un dossier vient d’être déposé en ce sens à la préfecture. « À chaque fois, ça s’est bien passé, notamment auprès du voisinage », souligne le cofondateur. « Et nous n’avons pas prévu d’en profiter à chaque soirée, mais seulement quand ça a du sens, pour nous donner les moyens d’avoir une programmation plus ambitieuse. » Reste à savoir jusqu’à quand, puisque l’occupation temporaire du site, où devrait s’élever (un jour ?) la future gare de Rouen, est prévue jusqu’en 2031.