À l’affiche de la comédie « Laurent dans le vent », qui sort mercredi prochain au cinéma, l’actrice Béatrice Dalle a apporté son soutien au réalisateur Jacques Doillon. « J’ai un ami qui s’appelle Jacques Doillon . Ça fait 40 ans que c’est mon ami, et les abominations qu’on dit sur lui, je n’y crois pas une seule seconde », déclare-t-elle à l’AFP, dans une interview publiée ce vendredi. « Tout le monde viole tout le monde » Le cinéaste est accusé de viol par Judith Godrèche . En février 2024, l’actrice avait déposé plainte pour « viol sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité » contre Jacques Doillon. Elle accuse ce dernier de l’avoir violée en marge et au cours du tournage de « La Fille de 15 ans ». Il avait contesté les accusations le visant et avait porté plainte en diffamation contre Judith Godrèche, pour un post Instagram du 21 février dans lequel elle l’accusait de « coucher » avec des « enfants ». L’actrice avait d’ailleurs, en septembre dernier, annoncé avoir reçu un avis préalable de mise en examen pour diffamation, une mesure procéduralement automatique. Elle s’était alors insurgée sur les réseaux sociaux. « D’un côté, ma plainte contre lui se heurte à la prescription. De l’autre, pour sa plainte contre moi, la justice ne perd pas de temps ». Avant de poursuivre : « À votre avis, ça encouragera les victimes à dénoncer les violences qu’elles ont subies, ou ça les dissuadera ? » En portant plainte, Judith Godrèche était devenue la figure de proue du mouvement #MeToo en France. Interrogée sur sa façon de tourner une scène d’intimité à l’ère de #MeToo dans le cinéma, Béatrice Dalle dit qu’elle entend « tellement tout le monde se plaindre sur tout le monde en ce moment ». « Tout le monde a violé tout le monde. Moi, ça fait 40 ans que je fais du cinéma. Je n’ai jamais eu un metteur en scène, un acteur, un technicien, un journaliste, quelqu’un qui m’a manqué de respect », ajoute-t-elle. « Je ne suis pas un chien, je ne crie pas avec la meute. »