Au bout du fil, la voix est teintée d’émotion. Luis Fernandez est profondément touché par la disparition de Jean-Louis Gasset , son adjoint au PSG puis à l’Espanyol Barcelone entre 2001 et 2003. Une expérience intense qui a pris naissance à Montpellier grâce à Louis Nicollin. Qu’avez-vous ressenti en apprenant la disparition de Jean-louis Gasset ? LUIS FERNANDEZ. Je ressens une profonde tristesse… On a partagé tellement de moments avec Jean-Louis, c’était un excellent adjoint, il m’a beaucoup aidé. Beaucoup d’images remontent à la surface. C’est triste. Comment était née votre collaboration ? C’est Louis Nicollin qui nous avait mis en contact. Moi, j’ai toujours eu une relation très particulière avec Montpellier parce que « Loulou » a toujours tout fait pour que je signe là-bas. Il était de Lyon comme moi, on s’adorait. Bernard Gasset, le père de Jean-Louis, avait créé le club avec Loulou. Quand je suis allé aux obsèques de Bernard Gasset, Loulou m’a demandé de prendre Jean-Louis avec moi. On se connaissait parce qu’on était pratiquement de la même génération, mais c’est vraiment grâce à Louis Nicollin qu’on a travaillé ensemble. « Quand on passe autant de temps ensemble, de façon aussi intense, on s’aime » Comment vous répartissiez-vous les rôles sur le terrain ? Jean-Louis faisait son travail d’adjoint, il était à mes côtés pour préparer les séances et les animer. Tous les deux on échangeait beaucoup avec les joueurs. Quand je suis revenu à Paris, c’était Pierre Alonzo mon adjoint. Mais il était fatigué , donc il a pris du recul. Et j’ai pris Jean-Louis (en 2001) . Il s’est très vite adapté. Il vous a suivi ensuite à l’Espanyol Barcelone… Oui, là-bas, on a fait six mois merveilleux en sauvant le club de la relégation. Il ne parlait pas très bien espagnol mais le football a cela de magique qu’on peut très vite parler le même langage. Comment définiriez-vous votre relation ? Quand on passe autant de temps ensemble, de façon aussi intense, on s’aime. Jean-Louis, c’était mon ami, on a vraiment formé une bonne équipe. Après, il a décidé de rejoindre Laurent Blanc. C’était aussi la connexion montpelliéraine.