Dans la soirée du 24 décembre, on attend avec impatience le passage du Père Noël. Malheureusement, pour une famille de Pont-Sainte-Maxence , les visiteurs de la nuit du réveillon ne venaient pas apporter de cadeaux. Au contraire. Il est à peine 21h30, ce mercredi soir, lorsqu’une famille en train de réveillonner chez des proches reçoit une alerte émanant des caméras de vidéosurveillance de leur domicile de Pont-Sainte-Maxence (Oise), montrant que deux individus se sont introduits dans la maison. Et comme ils n’ont ni manteau rouge ni hotte emplie de cadeaux, il s’agit clairement de cambrioleurs en pleine action. Après avoir alerté les forces de l’ordre, plusieurs membres de la famille victime se rendent à la maison en train d’être cambriolée , distante de seulement 1 km de leur lieu de réveillon et tombent nez à nez avec les cambrioleurs. « Si vous prévenez les keufs, je vous plante ! » Si l’un d’eux va rapidement s’enfuir, le second, qui sera identifié plus tard comme étant Jordy V., 29 ans, menace les victimes avec un tournevis en leur intimant l’ordre... de quitter les lieux. « Si vous prévenez les keufs, je vous plante ! », lance Jordy V., avant de s’éloigner. Il n’ira pas bien loin, intercepté par une patrouille de gendarmerie en possession d’un grand tournevis et de 325 euros en liquide. Après avoir prétendu en garde à vue avoir trouvé l’outil et l’argent par terre, Jordy V., formellement identifié par l’ensemble des victimes, semble revenu à une version plus raisonnable ce vendredi 26 décembre, devant le tribunal de Senlis. « J’avais une dette de 800 euros depuis mon dernier passage en prison et j’ai décidé de commettre ce vol avec une connaissance au camp de gitans », explique Jordy V. dont la mémoire rencontre de sérieuses lacunes. Il ne souvient plus qui a forcé la porte d’entrée de la maison, n’a pas souvenir d’avoir menacé les victimes avec un tournevis et refuse évidemment de donner le nom de son complice. « Ils ont cassé la vaisselle de la table qui était prête » « Je ne suis pas fier de moi, je m’excuse auprès des gens », conclut celui qui était sorti de prison le 6 décembre dernier. « Ils ont tout fouillé dans la maison mais aussi cassé la vaisselle de la table qui était prête pour le repas du lendemain, le jour de Noël », constate le procureur de la République, Loïc Abrial qui, sans surprise, réclame le retour derrière les barreaux de Jordy V. , déjà condamné à six reprises. Et même si en défense, Me Jacques Even insiste sur « sa reconnaissance des faits et sa possibilité d’insertion professionnelle avec l’appui de sa famille », Jordy V. a été reconnu coupable de l’ensemble des faits et condamné à 24 mois de prison dont 10 mois avec sursis probatoire. Il a été placé sous mandat de dépôt et a interdiction de paraître à Pont-Sainte-Maxence.