Au Sénégal, un pays où un citoyen sur deux a moins de 19 ans, l’enfance devrait être une promesse d’avenir. Elle est pourtant devenue, pour des milliers d’enfants, une zone de danger permanent. Enfants vivant dans la rue, talibés contraints à mendier, mineurs victimes de violences, de traite ou d’extrême précarité : derrière les chiffres se cachent des visages, des corps exposés, des droits bafoués. Cette réalité, longtemps tolérée, ne peut plus être normalisée. Le silence collectif face à ces situations constitue désormais une urgence morale. Malgré des engagements clairs, notamment la ratification de la Convention internationale des droits de l’enfant, l’écart entre les textes et la réalité demeure alarmant. Le décret encadrant les daara et les structures d’accueil de la petite enfance tarde à être pleinement appliqué, laissant des enfants sans cadre protecteur effectif. Les retraits ponctuels de la rue, souvent sans accompagnement durable, favorisent des retours répétés et entretiennent un cycle de vulnérabilité. Un droit non appliqué reste une promesse vide, et chaque retard a un coût humain. Face à cette situation, l’initiative « 10 Jours d’Activisme pour la Petite Enfance », lancée par Impact Social, se veut un électrochoc citoyen. www.dakaractu.com