Robert L. travaillait beaucoup. Des heures durant, il se connectait à la plate-forme « Ninja Trader », faisant fructifier les millions d’euros et de francs suisses. Comme tout bon financier , il utilisait un « robot » de sa création, permettant d’automatiser les ordres. Une « martingale » infaillible qui faisait son succès. Rien que de très logique pour ce fils unique d’une bonne famille de la société genevoise, diplômé de l’université de Saint-Gall, dont le master en management est considéré comme le meilleur au monde. Las, comme il l’a reconnu dans le cadre de l’enquête, le « robot » de Robert était en mode « simulateur ». En clair : Robert brassait de l’air. Pourtant, les presque 15 millions qu’il a dilapidés en famille n’étaient pas du vent.