La star des fêtes de fin d’année à Calais ( Pas-de-Calais ) est un varan de voyage de 3, 50 m de haut et de 2, 50 m de large, fait de bois, de métal, de cuir et de toile. Pas moins de 1 300 billets sur un total de 1 750 ont déjà été réservés pour monter à son bord et découvrir durant trente minutes le quartier des pêcheurs, la jauge étant limitée à 25 passagers et à six voyages par jour. Le reptile va animer ce quartier jusqu’au 4 janvier avant d’aller rejoindre le dragon protecteur de Calais qui bénéficie d’un repos bien mérité. Depuis 2018, il emporte chaque année environ 42 000 passagers le long du front de mer. Tous les deux sont réunis depuis un grand week-end festif qui a attiré 500 000 personnes les 6, 7 et 8 novembre. Une langue qui se rétracte et des sons mignons Depuis l’Australie, le varan avait entendu l’appel au secours du dragon de Calais qui avait besoin d’aide pour défendre sa ville des griffes de la gardienne des ténèbres. Nées de l’imagination de l’artiste nantais François Delarozière, les deux machines sont dorlotées par la Compagnie du dragon , qui emploie sur place 35 personnes. « On s’est laissé surprendre, confie avec bonheur Stéphane Ribeiro directeur marketing et communication à la Compagnie du dragon. Les gens ont besoin de rêver. Le varan est moins impressionnant pour les petits que le dragon qui peut atteindre les 12 mètres de haut, jusqu’à 17,5 mètres ailes déployées et une longueur de 25 m. Le dragon grogne alors que le varan pousse des sons mignons, crache de l’eau et de la fumée. Sa langue de 80 cm en silicone se rétracte comme celle d’un reptile. » Dragon et varan reprendront du service pour les vacances de février. Plus petit, le varan de voyage, manipulé par quatre personnes, emmènera les habitants et les touristes à la découverte d’autres quartiers : « Cette aventure, initiée par la Ville, est aussi celle d’une réappropriation du patrimoine singulier de Calais en offrant un point de vue nouveau par le théâtre urbain », conclut Stéphane Ribeiro.