Le lendemain de Noël a été marqué par une série d’agressions violentes dans le métro parisien . En moins d’une demi-heure, trois femmes ont été poignardées sur la ligne 3. Grâce à la vidéosurveillance, les enquêteurs ont pu identifier et interpeller rapidement le suspect. L’homme, âgé de 25 ans, a été arrêté le soir même à Sarcelles, dans le Val-d’Oise . Les victimes sont hors de danger Que s’est-il passé ? Il est un peu plus de 16 heures ce vendredi après-midi quand un homme âgé de 25 ans agresse une première victime. Il se trouve sur la ligne 3 du métro, lorsqu’il sort pour la première fois son couteau. Les agressions ont débuté vers 16h10 ou 16h15 à la station République . Quelques minutes plus tard, on retrouve le même homme à la station Arts-et-Métiers, toujours sur la ligne 3. Il s’en prend alors à une deuxième usagère du métro. À nouveau, il la frappe avec son couteau et prend la fuite. En l’espace de seulement 30 minutes, il fera une troisième victime, cette fois à la station Opéra, vers 16h45, selon la RATP. Puis il prendra la fuite en empruntant la ligne 8 Le suspect a-t-il été arrêté ? Oui, et très rapidement. Les caméras de vidéosurveillance du réseau permettent aux enquêteurs de la sûreté régionale des transports (SRT) d’identifier rapidement l’auteur des faits. Une enquête est immédiatement ouverte pour tentative d’homicide volontaire et violences avec arme, confirme le parquet de Paris. Les policiers parviennent ensuite à géolocaliser le téléphone portable du suspect. La piste les mène jusqu’à son logement situé à Sarcelles (Val-d’Oise). L’interpellation intervient à 18h40. Que sait-on suspect ? Cet homme de 25 ans, né au Mali, n’en est pas à son premier démêlé avec la justice. Il était déjà connu de la police pour plusieurs infractions, notamment « pour destruction de biens sous l’emprise de stupéfiants », indique le ministère de l’Intérieur. Ce dernier ajoute que l’homme a été « écroué en janvier 2024 pour vol aggravé et agression sexuelle après avoir été condamné pénalement ». D’après une source policière, l’homme serait un « déséquilibré ». Libéré en juillet dernier, il s’est vu notifier une obligation de quitter le territoire français (OQTF) , puis placé en centre de rétention administrative, toujours selon Beauvau. Mais son expulsion n’a jamais pu être exécutée : le consulat malien n’a pas délivré de laisser-passer, faut de documents d’identité valides. Après le délai légal de 90 jours, l’homme a été libéré avec assignation à résidence. Le ministère de l’Intérieur indique qu’il était « actuellement sous mandat de recherche ». Dans quel état se trouvent les victimes ? Aucune des trois femmes agressées n’est grièvement atteinte. Elles ont été touchées au dos, et à la cuisse pour deux d’entre elles, dont l’une est enceinte. Deux des « victimes ont été prises en charge par les secours et transportées en milieu hospitalier sans pronostic vital engagé » , tandis que la troisième s’est présentée elle-même à l’hôpital, précise la préfecture de police de Paris . Quelles sont les réactions ? L’annonce de ces attaques a fait vivement réagir la classe politique parisienne, et notamment les candidats à la mairie de Paris . Ainsi, la ministre de la Culture (LR) Rachida Dati a promis de mettre « fin au laxisme et au laisser-aller devenus la norme », quand la candidate LFI Sophia Chikirou lui répond que « la sécurité dans les transports relève de la Sûreté ferroviaire » et qu’on « ne peut pas y envoyer la police municipale ». À gauche toujours, Emmanuel Grégoire a adressé ses « pensées aux trois femmes victimes (…) ainsi qu’à leurs proches ». De son côté, l’écologiste David Belliard insiste sur le profil « déséquilibré » du suspect. « Renforcer la prise en charge des personnes psychologiquement fragiles est une urgence », écrit-il sur X, quand le candidat Horizons Pierre-Yves Bournazel demande à « renforcer la présence policière » dans le métro.