Le soleil n’est pas encore levé, la ville se réveille. Un monospace se gare juste en dessous de l’église du Sacré-Cœur (XVIIIe) . Dans le coffre, un piano droit , orange vif, soigneusement entouré de couvertures. « Ça passe au centimètre près », sourit Van Toan. Le jeune musicien et son père sortent et portent l’instrument jusqu’à trouver sa place, sur le trottoir, au pied du monument. Le papa repart. La séance peut démarrer. Van Toan est habitué à ce lieu emblématique de la capitale, où des attroupements de touristes se créent autour de lui, dès qu’il effleure les touches noires et blanches.