Même dans leurs pires cauchemars, les trois enfants W. n’auraient jamais imaginé en arriver là. Depuis début novembre, Charles, le cadet, et Mireille, la petite dernière, sont mis en examen avec l’interdiction de se voir ou de se parler. Pour Xiumei, leur mère, et pour Henri, le fils aîné , la situation est encore plus délicate : ils restent l’un et l’autre maintenus en détention provisoire. Tous sont soupçonnés de s’être ligués contre leur père ou leur mari pour lui infliger des violences ayant entraîné sa mort sans intention de la donner. Une infraction criminelle susceptible de leur coûter une peine de 15 ans de prison. D’après le scénario développé lors de leurs gardes à vue, ils voulaient pourtant juste le faire taire. Mais pas de manière définitive. Seulement le temps d’une soirée, pour avoir la paix. C’était le jeudi 6 novembre dans le pavillon familial de Cergy (Val-d’Oise). Il était environ 19h30.