L’étau se resserre autour du trafic de Kush au Sénégal. L’Office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis) vient d’enregistrer une nouvelle arrestation dans l’affaire tentaculaire d’importation et de transformation de cette drogue de synthèse, avec en ligne de mire l’implantation d’un laboratoire clandestin à Grand-Mbao. Les révélations, rapportées par le quotidien Libération, mettent au jour un réseau structuré, organisé autour de colis internationaux et de manipulations chimiques locales. Selon Libération, tout démarre le 23 décembre dernier, au lendemain de la saisie de 2,7 kg de Kush. L’exploitation des téléphones portables du principal mis en cause, Ibrahima Kallay, permet alors aux enquêteurs d’intercepter un colis en provenance de la Chine contenant 17 kg supplémentaires de cette drogue. Une avancée décisive qui confirme la dimension internationale du trafic. Les premières auditions menées par la Brigade régionale de lutte contre les stupéfiants (Brs) de Dakar, relevant de l’Ocrtis, établissent que Ibrahima Kallay procédait à la transformation du Kush depuis son domicile à Grand-Mbao, à l’aide de précurseurs et de produits chimiques. Au total, ce sont 19,572 kg de Kush qui seront saisis dans ce dossier. Déféré au parquet de Pikine-Guédiawaye, Kallay devient alors la pièce maîtresse d’une enquête appelée à s’élargir. La suite ne se fait pas attendre. Toujours selon Libération, la Brs de Dakar poursuit ses investigations et parvient à arrêter un second suspect : Seydou Sow, de nationalité guinéenne, se présentant comme docker et domicilié à Grand-Mbao. Son interpellation intervient à l’issue d’une souricière minutieusement montée par les enquêteurs. L’homme devait signer un contrat de bail à usage d’habitation, précisément dans le même domicile qu’Ibrahima Kallay. D’après les éléments de l’enquête cités par Libération, le local concerné était destiné à devenir un laboratoire de transformation du Kush, confirmant les soupçons d’une industrialisation du procédé. Les enquêteurs établissent également que Seydou Sow collaborait activement avec Ibrahima Kallay dans le cadre de l’importation et de la transformation de la drogue. Au moment de son arrestation, Seydou Sow était en possession d’un téléphone portable et de la somme de 125.000 francs CFA, des éléments désormais versés au dossier. www.dakaractu.com