Elle a changé. Dans les années 1960, à un magazine féminin qui lui demande si elle pourrait vivre une grande histoire d’amour avec un Noir, Brigitte Bardot , disparue ce dimanche à 91 ans, répond « oui, évidemment ». Elle est aussi, à sa manière, une icône du féminisme à ses débuts, et elle a toujours défendu l’avortement, même avant la loi sur l’IVG . La jeune actrice exprime sa « haine » quand l’un de ses compagnons la bat, et s’en va. Elle est « copine », c’est le mot de cette grande fille nature, avec Giscard d’Estaing et Chirac , après avoir admiré de Gaulle. Du classique. Avec le temps, Bardot ne s’assagit pas, mais devient rigide sur certains thèmes, voire clairement raciste, raillant « l’incontournable appel à la fraternité humaine et à l’antiracisme » des soirées des César qu’elle méprise. La reine des fêtes qui a eu tant d’amis homosexuels les décrira comme un « phénomène de foire » dans un livre, expression qui entraîne l’une de ses nombreuses condamnations par la justice dans les années 2000.