Les deux assaillants de l’attentat de Bondi en Australie, qui a fait 15 morts lors d’une fête juive, n’ont apparemment pas reçu d’aide extérieure et ne faisaient pas partie d’une organisation terroriste, a annoncé mardi la police. « Ces individus ont supposément agi seuls », a déclaré à la presse Krissy Barrett, commissaire de la police fédérale australienne. « Il n’y a pas d’élément suggérant que ces assaillants présumés faisaient partie d’une cellule terroriste plus large, ou ont été dirigés par d’autres pour mener cette attaque », a-t-elle ajouté. Les deux suspects, Naveed Akram et son père Sajid, qui a été abattu par la police, s’étaient rendus dans le sud des Philippines dans les semaines précédant la tuerie survenue le 14 décembre sur la plage de Bondi, pendant les célébrations de Hanoukah. Ce voyage a alimenté les soupçons autour de possibles liens avec des extrémistes dans une région connue pour plusieurs insurrections islamistes. Krissy Barrett a assuré que la police continuerait d’enquêter sur les raisons de leur séjour à Davao, où des images de vidéosurveillance montrent qu’ils ont à peine quitté leur hôtel pendant ce temps. « Je veux être claire. Je ne sous-entends pas qu’ils étaient là-bas pour du tourisme », a-t-elle précisé. Une attaque « minutieusement planifiée » La police pense que le duo a « minutieusement planifié » son attaque des mois durant, et a diffusé des images d’eux en train de s’entraîner avec des armes à feu dans la campagne australienne. Les deux hommes avaient aussi enregistré en octobre une vidéo contre les « sionistes », assis devant un drapeau du groupe terroriste Etat islamique, selon la police. Face au choc provoqué par la pire tuerie en Australie depuis plus de 30 ans, le gouvernement a annoncé qu’il comptait durcir la législation australienne contre l’extrémisme et lancer un programme de rachat des armes à feu en circulation. Il fait face à des critiques au sein de la communauté juive, certains estimant que leur cri d’alarme face à la montée de l’antisémitisme depuis le 7-Octobre n’avait pas été pris en compte. 17 familles des victimes ont appelé lundi le Premier ministre Anthony Albanese à lancer une commission d’enquête au niveau fédéral au sujet de « la montée rapide de l’antisémitisme ».