La firme genevoise a fait appel du jugement rendu en janvier dernier, tout comme son ancien numéro 2 et l’ex-officiel angolais. Seul l’intermédiaire renonce. L’arrêt vient d’être publié Trois des quatre prévenus reconnus coupables le 31 janvier dernier par la Cour des affaires pénales à Bellinzone ont fait appel de ce verdict historique rendu en première instance, qui, pour la première fois, a condamné une firme suisse pour corruption à l’issue d’un procès public. Il s’agit de Trafigura, négociant en matières premières établi à Genève, tenu de s’acquitter d’une amende de 3 millions de francs et d’une créance compensatrice de 144 millions de francs, pour avoir versé des pots-de-vin à Paulo Gouveia Junior, ancien directeur d’une filiale de la compagnie pétrolière nationale angolaise, Sonangol, en échange de juteux contrats. Lui aussi fait appel de sa condamnation – 36 mois de prison dont 14 ferme et plus de 5 millions à payer, tout comme Michael Wainwright, l’ancien numéro 2 de la firme – 32 mois dont 12 ferme. Ils demeurent par conséquent présumés innocents, ce qui n’est pas le cas de T. P., l’intermédiaire dans ce schéma corruptif, qui renonce à poursuivre l’aventure judiciaire, si bien que sa condamnation à 24 mois avec sursis complet est définitive. Lire aussi: Pétrole en Angola: Trafigura est la première firme condamnée pour corruption à l’issue d’un procès en Suisse Voir plus